samedi 1 juin 2013

Croisière mortelle sur le Nil : l'avocat de la famille porte plainte

Marie-Christine Dignac née Ambelidieff, 55 ans, était morte après plus de quinze heures passées sans soins sur un bateau «Le Beau Rivage «lors d'une croisière sur le Nil entre Assouan et Louxor le jeudi 21 mars dernier. La semaine suivante, le mari de la victime et une de leurs filles avec leur conseil Me Jean-Lou Lévi déposaient plainte pour notamment non-assistance à personne en danger auprès du parquet de Montauban.
Le corps de la défunte était rapatrié un peu plus tard d'Égypte pour arriver à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle le samedi 30 mars en début de matinée, puis dans la soirée du même jour à Montauban pour ensuite être transféré à l'institut médico-légal de Toulouse-Rangueil afin d'y être autopsié au cours de la journée du mardi 2 avril. Cet examen était réalisé en présence de représentants du commissariat de police de Montauban. Le mari de la défunte était informé «officieusement» que l'on s'orientait vers une explication du décès consécutif à une insuffisance cardiaque. Mais en fait ce n'est qu'à la fin de la semaine dernière que via le parquet de Montauban les conclusions précises de ce rapport sont parvenues au cabinet de l'avocat et aux proches de la défunte.

«On ne sait pas si elle aurait pu être sauvée»

On peut notamment y lire : «Au total le décès de Marie-Chritine Dignac est compatible avec une pathologie cardio-vasculaire évolutive. L'examen microcospique autopsique a permis la mise en évidence, sous réserves de modifications liées aux soins de conservation, d'un état cardiovasculaire antérieur et évolutif.
Ces éléments sont à confirmer par l'analyse ultérieure des prélèvements réalisés à visée anatomopathologique.» S'appuyant sur cette conclusion le parquet a fait un classement sans suite de la plainte déposée début avril précisant d'ailleurs : «les faits dont vous vous êtes plaints ne sont pas punis par la loi.». Après s'être à nouveau entretenu longuement avec Jean-Luc Dignac et sa fille Elsa, l'ancien bâtonnier Jean-Lou Lévi précisait hier en fin de journée : «Cette conclusion faisant suite aux résultats d'autopsie ne répond pas à ma question. À savoir si Marie-Christine Dignac aurait pu être sauvée. Donc je porte plainte avec constitution de parties civiles pour savoir si effectivement on aurait pu sauver l'épouse de Jean-Luc et la mère d'Elsa et des autres enfants du couple». La démarche sera faite auprès du parquet de Montauban dans les tout premiers jours de la semaine prochaine.

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