mercredi 27 juin 2012

Erane et Andy. Vive émotion à l’école du petit Lorientais décédé

L’école d’Erane a appris, en milieu de matinée, le décès du petit Lorientais, retrouvé dans la piscine d’une maison près de Bordeaux. Un drame qui secoue ses camarades, tout comme les enseignants et les parents d’élève.
Une écoute pour enfants et enseignants
C’est le coup de fil d’une maman qui a informé le directeur, peu après 10 h. Elle venait d’apprendre le décès du petit Erane, sur une chaîne d’info continue. dans l’équipe éducative de ce groupe scolaire privé, comptant 425 élèves, l’espoir que le garçonnet et son cousin soient retrouvés vivants s’est éteint brutalement.
La direction de l’enseignement catholique du Morbihan a été rapidement prévenue. Son directeur adjoint a indiqué qu’« une écoute » allait être mise en place, pour les enfants comme pour leurs enseignants, « comme c’est le cas face à de tels drames ». Les enfants parlaient beaucoup de la disparition d’Erane, lundi : leurs enseignants ont préféré leur annoncer eux-mêmes la mauvaise nouvelle, avec le plus de tact possible.
Dans le flot des élèves quittant l’école à 11 h 55, il y a de l’insouciance, de la tristesse, des pleurs. L’innocence de l’enfance confrontée à la violence d’un fait divers. Des fillettes se serrent contre leur papa. Un garçon annonce à sa maman : « Tu sais, Erane, il est mort. » Des larmes coulent sur de jeunes visages, entraînant des pleurs en cascade chez leurs camarades. D’autres écoliers, qui ne réalisent pas forcément la dimension du drame, sont simplement heureux de retrouver leurs parents ou leur nounou pour aller manger.
Parents et enfants perturbés
Dans la foule des parents, une maman s’inquiète : « Mon fils Gildas est dans la même classe qu’Erane. Ils sont quatre, toujours ensemble. À courir, à s’amuser. Cette disparition, ça le perturbait. Quand il s’est endormi lundi soir, il m’a demandé quand Erane reviendrait. Le lendemain matin, il m’a redemandé encore. Ca le travaille. » Gildas sort de l’école, avec sa grande sœur venue le chercher. Il annonce de suite la nouvelle à sa mère. Un peu désemparée, elle répond : « Viens, on rentre à la maison, on va regarder les infos et on va en parler. »
Quelques minutes plus tard, un couple arrive, un peu en catastrophe, prévenue par une amie qui devait récupérer leur fille. Cassandre est effondrée. Elle n’est pas dans la même classe qu’Erane mais c’est « une petite fille très sensible », soufflent les parents. Le papa aurait préféré « que ce soit nous qui l’annoncions à nos enfants ».
Sa femme nuance : « Ce n’est sans doute pas facile pour les enseignants. Les enfants auraient pu l’apprendre ailleurs. Peut-être que prendre les devants était judicieux… Les pères et les mères en auraient obligatoirement, parlé devant l’école, à midi, nos enfants l’auraient appris. Au moins, ils ont une explication. »
Pour les adultes comme pour les enfants, apprendre un tel drame reste un moment extrêmement délicat à gérer, pour lequel il n’y a probablement pas de conditions idéales. La direction de l’enseignement catholique devrait expliquer, en fin d’après-midi, les mesures d’accompagnement envisagées

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