dimanche 22 janvier 2012

Affaire Kulik : l'ex-compagne de Grégory Wiart témoigne

Dans ce commerce du Saint-Quentinois où travaille la famille de l’ex de Grégory, mercredi, c’était encore les larmes. Sous le choc, tous décident de raconter l’enfer qu’il a fait subir à son amie.

Le coup de massue, pour toute la famille, il y a deux jours. Lorsqu'avec une dizaine de personnes, ils ont été interrogés et ont vu leur ADN prélevé à la gendarmerie. Interrogés avec d'autres proches de Grégory Wiart, membres de sa famille à lui. Ils sont alors tombés des nues : « On n'aurait jamais cru que ça aurait été jusque-là », lâchent le frère et la mère.
Tous n'ont désormais qu'un objectif : protéger leur fille, leur sœur, l'ex-compagne de Grégory Wiart, celle qui reste la mère de leur enfant commun. Et surtout « le gamin ».
Depuis deux jours, elle est traquée par les journalistes chez elle, dans son petit village de la Somme. « Elle vit cloîtrée dans sa maison, elle ne sort plus, les journalistes l'attendent à la sortie de l'école. Pourtant, elle n'a rien à voir dans cette affaire ! »
Les coups de fil retentissent jusque dans leur commerce familial du Saint-Quentinois, où elle travaille habituellement. Mais les journalistes sont éconduits. En revanche, ses appels à elle rythment les journées. Sa mère et son frère l'écoutent, l'entourent. Le clan est soudé.

« Il la tabassait, l'enfermait dans le noir avec le bébé »
Mais la colère est là. « Quand je vois ceux qui le décrivent comme quelqu'un de gentil, je veux dire qui était vraiment cet homme », confie le frère.
Grégory Wiart a vécu un an avec sa sœur, confie-t-il. Très vite, elle est tombée enceinte. Mais la grossesse s'est avérée compliquée. Tant et si bien qu'en janvier 2002, le soir de la mort d'Elodie, la future maman se trouvait chez ses parents, alitée. « Elle ne sait pas ce qu'il a fait ce jour-là. »
Coup de fil. La jeune femme en larmes appelle au magasin. Sa mère la réconforte, joue l'intermédiaire, puis elle accepte de confier quelques mots en direct (ci-contre).
Sa maman, elle aussi, s'effondre. « Elle n'avait jamais dit du mal de lui. Mais il y a deux jours, quand elle a appris à la gendarmerie, elle a crié qu'il était une pourriture. »
Après la naissance de l'enfant, les choses se sont envenimées. Le frère reprend : « Un proche nous a dit de ne pas la laisser avec Grégory, qu'il était violent. On est allé la voir plus souvent. Et puis, il a commencé à être violent avec l'enfant. Là, on est allé la chercher. »
« Il la tabassait, l'a enfermée dans le noir, sans nourriture pour le petit. Le dernier Noël avec lui, il est sorti en la laissant enfermée dans la maison, en coupant l'électricité, et en emmenant son portable. Elle est restée dans le noir avec le petit. »

« Il m'a volé un chéquier et 7 000 euros »
Et la famille n'en finit plus de tout raconter. « Il m'a volé un chéquier et signé des chèques pour un montant de 7 000 euros », assène le frère. « Je suis allé le voir, il l'a reconnu. Il m'a remboursé en partie. » Les femmes ? « C'est bien simple, on a appris depuis qu'il allait voir une autre alors même que ma fille était enceinte », renchérit la mère.
Après la séparation, alors que son ex-compagne est partie refaire sa vie comme coiffeuse à Laon (où elle avait, comme Grégory, fait ses études au CFA), « il l'a même quelquefois suivie jusque devant chez elle ». Enfin, ce 1er novembre 2003, jour de cet accident qui lui a coûté la vie, allait-il la voir, comme cela a été écrit, ce soir-là, à Laon ? « Ils n'étaient plus ensemble depuis des mois. Il l'avait appelée dans la journée mais elle n'avait pas répondu. Avait-il quelque chose à lui dire et se rendait-il chez elle ? On ne le saura jamais. »
Aujourd'hui, concluent-ils tous ensemble, « elle commençait tout juste à se remettre, et voilà que ça nous tombe dessus ». Alors, pour eux, voilà qui était vraiment Grégory Wiart. « On a raconté tout ça aux enquêteurs, et encore plus. »

http://www.aisnenouvelle.fr/article/region/affaire-kulik-lex-compagne-de-gregory-wiart-temoigne

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