iSx morts: c'est le nouveau bilan du drame qui a endeuillé la région de Millas. Jeudi, un train express régional a percuté un bus sur un passage à niveau. Quatre enfants avaient été tués sur le coup, un cinquième était mort peu après. Mais l'accident a aussi fait de nombreux blessés, et plusieurs adolescents restent, depuis, entre la vie et la mort.
Trois enquêtes simultanées
Depuis le drame, les enquêteurs cherchent à savoir si les barrières étaient levées ou baissées. Trois enquêtes sont menées de front: une enquête interne à la SNCF, une enquête administrative, et une enquête judiciaire, ouverte pour homicides involontaires.
La conductrice du car a, elle-même, été grièvement blessée dans l'accident. Elle assure toutefois que les barrières étaient levées quand elle s'est engagée sur la voie ferrée, au passage à niveau. Son avocat s'est exprimé ce lundi au micro de France Bleu.
Selon Me Jean Codognès, "jamais elle ne se serait engagée si les barrières du passage à niveau avaient été baissées". L'avocat décrit sa cliente comme une femme très minutieuse, très consciencieuse dans son travail :
Concernant l'état psychique de sa cliente, "il s'agit d'une femme effondrée et détruite. Elle est suivie de façon psychologique et psychiatrique", explique l'avocat.
Il décrit le placement en garde à vue de la conductrice, entre vendredi soir et samedi après-midi, comme un moment "atroce".
Quant à la polémique au centre de l'enquête, à savoir si les barrières du passage à niveau étaient ou non abaissées au moment du passage du bus scolaire, Me Codognès juge: "Je ne veux pas faire de polémique, mais la SNCF dit rarement la vérité..."
Il cite ainsi l'affaire d'Allinges dans les Alpes en 2008 : sept adolescents étaient morts dans la collision d'un car scolaire avec un TER. La SNCF et le chauffeur du car avaient été condamnés pour homicides et blessures involontaires.http://www.estrepublicain.fr/faits-divers
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