mardi 17 mai 2016

L’infirmière était «adorée et respectée de tous»

Quelques fleurs blanches et des bougies déposées sur le trottoir. Ce sont les seules traces qui restent du drame survenu vendredi après-midi en pleine rue à Carouge. Une femme a été abattue par son mari, armé d’un pistolet, qui s’est ensuite donné la mort. Il l’attendait à la sortie de son travail, devant l’EMS Résidence des Pervenches, selon Le Matin Dimanche. L’infirmière y travaillait depuis treize ans. Effondrés, ses collègues témoignent dans nos colonnes.
«Pascale venait tous les matins avec le même sourire, le même entrain. C’était un moteur de joie. Elle faisait preuve de beaucoup d’empathie auprès des résidents comme de ses collègues. Vendredi matin, elle est arrivée comme à son habitude…» glisse par à-coups une aide-soignante, le visage fermé, assise sur un banc à l’entrée de l’EMS. A ses côtés, le chef de cuisine et la directrice échangent à voix basse. «Elle était dévouée. Elle ne parlait jamais de sa vie privée. On ne sait pas ce qui a pu se passer», livrent-ils.
Pour répondre aux questions des visiteurs et des résidents, un petit message a été posé à l’entrée de l’EMS, évoquant une «infirmière adorée et respectée de tous». L’équipe de 85 employés a perdu plus qu’une collègue, un membre d’une famille. «Cela fait deux nuits que je ne dors plus», confie le chef cuisinier. «Nous allons mettre en place une cellule psychologique. Le personnel pourra être suivi par des professionnels», explique la directrice. Les regards se perdent au loin. Les mots peinent à sortir. Leurs pensées vont aux deux filles de Pascale.
L’enquête se poursuit sous la direction du premier procureur Stéphane Grodecki. «C’est un drame conjugal», confirme-t-il à la Tribune de Genève, sans en dire davantage. Le couple suisse résidait en Haute-Savoie. Tous deux âgés de 55 ans, ils étaient infirmiers. L’époux travaillait à l’hôpital psychiatrique de Belle-Idée. Comment expliquer son geste? Le couple traversait un passage difficile, mais aucune trace de menaces ne laissait présager cette fin tragique. Le quinquagénaire a utilisé un pistolet, sans que l’on sache à ce stade comment il a pu se le procurer.
Il a choisi d’agir vendredi, attendant sa femme dans un premier temps dans le parking souterrain de l’EMS, avant de ressortir, ne la voyant pas venir. A son arrivée, aucune dispute n’aurait éclaté. L’homme a tiré à bout portant sur son épouse, à deux reprises, ne lui laissant aucune chance. Il a ensuite retourné l’arme contre lui. Le drame s’est joué entre l’EMS et l’école primaire des Pervenches, quelques minutes avant la sortie des classes
http://www.tdg.ch/geneve/faits-divers/

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