dimanche 29 mai 2016

Découpée à la scie : la tête de la victime a été retrouvée chez la suspecte

Sophie Masala, 52 ans, a reconnu le meurtre de sa collègue, mi-mai, dans un appartement de Toulouse. Elle admet désormais avoir voulu maquiller son crime en suicide avant de décider de découper le corps et d'en jeter les membres au Canal du Midi. Mais la tête a été découverte hier soir dans le jardin de la suspecte à Toulouse
Ultime rebondissement, hier, en début de soirée, dans l'affaire de la femme retrouvée découpée à Toulouse, dans le canal du Midi. Le dernier morceau du «puzzle» mais aussi le plus terrible, la tête de la victime, a finalement été découvert dans un jardin du quartier de la Gloire à Toulouse. C'est dans un petit ensemble d'immeubles, une résidence privée, que la meurtrière présumée, Sophie Masala, avait son pied à terre toulousain.
Selon nos constatations, les enquêteurs de la police judiciaire étaient sur les lieux hier soir et passaient au peigne fin l'endroit. Une nouvelle fois, ils ont dû faire face à l'horreur.
Dans la journée, le Parquet de Toulouse, par la voix du Procureur de la République Pierre-Yves Couilleau, avait détaillé les nouvelles déclarations de la suspecte.
Glaçante mais aussi manipulatrice et diabolique… Sophie Masala, cette femme de 52 ans, suspectée du meurtre de Christine*, sa collègue du même âge, dont elle a avoué avoir découpé le corps avant de le jeter dans le canal du Midi à Toulouse (nos éditions précédentes), a fait de nouvelles révélations aux enquêteurs du SRPJ. Et le terrible scénario se précise.
Celle qui prétendait que la victime s'était suicidée à coups de lames de rasoirs a finalement avoué qu'elle avait tenté de dissimuler son crime et avait entaillé elle-même l'avant-bras gauche de Christine.
Alors que Sophie Masala avait expliqué que les faits s'étaient produits le dimanche 15 mai, au cours du week-end de la Pentecôte, elle a fini par lâcher qu'ils ont bien eu lieu trois jours avant, le jeudi 12 mai.
Cet après-midi-là, une dispute avait éclaté entre les deux collègues dans l'appartement de la victime, en plein cœur de Toulouse. Sophie Masala s'est emparée d'une bouteille de vin pleine et a violemment frappé Christine. Une fois celle-ci au sol, elle lui a asséné des coups de pied au flanc. Puis elle est partie, abandonnant la quinquagénaire qui gisait au sol.
«Elle est revenue dans la soirée et l'a retrouvée morte», indique le procureur de la République de Toulouse Pierre-Yves Couilleau.
C'est alors qu'un scénario diabolique s'insinue dans l'esprit de la meurtrière. «Elle admet avoir tenté de maquiller les faits en suicide en cisaillant» l'avant-bras gauche de Christine. Un élément conforté par les entailles constatées par le médecin légiste au cours de l'autopsie du membre.

Elle s'est auto-envoyé le SMS «ambigu»

Une fois le cadavre mutilé, Sophie Masala repart tranquillement vers Montpellier où elle vit, non sans avoir dérobé le sac à main et le téléphone portable de la victime.
Elle se sert de ce dernier pour envoyer des SMS aux proches de Christine mais elle s'écrit aussi, à elle-même, le fameux SMS «ambigu» sexuellement qui aurait mis le feu aux poudres le 15 mai. Un élément précieux pour les enquêteurs de la sûreté départementale en charge, dans un premier temps, de l'enquête sur la disparition de Christine, et qui avaient établi que les téléphones des deux collègues bornaient au même endroit, Montpellier.
Quatre jours après son crime, le lundi 16 mai, Sophie Masala est de retour de week-end à Toulouse. Là, elle achète «tout le nécessaire à la découpe» dont une scie à métaux. Pendant plusieurs heures, elle s'acharne sur le corps de Christine qu'elle démembre. Elle place chacune des jambes et chacun des bras dans des sacs plastiques. Le tronc, lui, est enfermé dans une petite valise en plastique noir. Sophie Masala charge un véhicule et dissémine les membres dans le canal du Midi, dans la nuit du lundi 16 au mardi 17 mai, selon ses aveux.
Ils ont commencé à faire surface mardi, avec la découverte, par un promeneur, de la jambe gauche sectionnée. Entendue, la suspecte affirme «ne pas avoir voulu donner la mort». Hier soir, la tête de sa victime a refait surface, cette fois sur la terre ferme, dans une petite résidence, sur les hauteurs de Toulouse.
*Le prénom a été modifié

http://www.ladepeche.fr/communes/toulouse,31555.html

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