Mort le soir de ses 30 ans : premier jour de procès aux assises du Gard

U n homme avait été tué à Sauve, le 2 décembre 2012, le soir de ses 30 ans. Premier jour de procès ce lundi, sur fond de jalousie, alcool et coup de couteau, suivi par des Sauvains venus très nombreux,. 

Mort le soir de son anniversaire, il venait de fêter ses 30 ans. La cour d'assises du Gard examine une affaire de meurtre survenue à Sauve sur fond de soirée arrosée.

Le 2 décembre 2012, plusieurs jeunes gens sont rassemblés dans une salle et consomment de l'alcool. Une dispute éclate entre deux participants. Le premier reprochant au second d'avoir dragué sa copine. Un épisode de violences semble s'être produit, dans un premier temps, puis les deux protagonistes ont été séparés. 

La victime frappé au thorax d'un coup de couteau

L'affaire semble rentrer dans l'ordre mais, à nouveau, les deux hommes se retrouvent face à face. John était manifestement porteur d'une bouteille, Kevin d'un couteau avec lequel il a frappé au thorax le trentenaire. Les blessures nécessitaient l'intervention en urgence des secours qui prodiguaient les premiers soins à la victime avant de la transporter au CHU de Nîmes. John décédait vers six heures du matin.

Alcool et cannabis

De leur côté, les gendarmes de Quissac parvenaient à retrouver les témoins de cette rixe mortelle et interpellaient l'auteur présumé du coup de couteau mortel pour le placer en garde à vue.
Lors des auditions, Kevin Boussiquot disait ne pas se souvenir du coup de couteau, avoir bu de l'alcool et fumé du cannabis. Il expliquait avoir vu John arriver porteur d'une bouteille à la main. Les investigations des militaires de Quissac donnaient lieu à la mise en examen et à l'incarcération de Kevin Boussiquot pour des faits de meurtre.

Me Phung avocat de la famille de la victime, et Me Dupont-Moretti à la défense

La suite de l'instruction conduisait le magistrat à mettre en accusation, en avril 2015, le jeune homme (21 ans au moment des faits) devant la cour d'assises. Son avocat, Me Éric Dupond-Moretti relevait appel de ce renvoi aux assises estimant que les charges n'étaient pas suffisantes pour étayer l'intention homicide. Mais la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Nîmes, présidée par Roselyne Alluto, a écarté la thèse de la légitime défense et celle d'un acte accidentel et a confirmé que le dossier relevait de la juridiction criminelle.
Deux jours d'audience devant la cour d'assises du Gard, très suivis par les habitants de Sauve venus nombreux. Me Jean-Robert Phung porte la parole de la famille de la victime, partie civile au procès. L'avocat général, Damien Kincher, représente l'accusation. Me Éric Dupond-Moretti assure la défense
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