mardi 17 novembre 2015

Un collégien tué par balle en Alsace

C’était l’heure de sortie des cours au collège d’Hégenheim, commune de 3.265 habitants située à quelques kilomètres de Saint-Louis, à la frontière suisse non loin de Bâle, dans le sud du Haut-Rhin. Comme tous les jours, une partie des collégiens était montée dans le bus devant se rendre dans le secteur de Ranspach. 35 jeunes se trouvaient à bord lorsqu’une déflagration a retenti. Au départ, tout le monde a cru à l’explosion d’un gros pétard dont le souffle aurait jeté une personne au sol. Les secours et les gendarmes ont immédiatement été alertés.

Élève de 5e

Sur place, dans le car, gisait un garçon de 12 ans. Élève de 5e dans l’établissement, il était en arrêt cardio-respiratoire. Les secours n’ont rien pu faire. Le collégien est décédé sur place. Un projectile se serait logé dans la partie supérieure de la cage thoracique.
Immédiatement toutes les mesures ont été prises afin de sécuriser les élèves dans le bus, mais aussi ceux présents dans l’établissement. Quasiment toutes les brigades de gendarmerie de la compagnie de Mulhouse, les brigades canines et l’ensemble des PSIG du Haut-Rhin ont été mobilisés. Un vaste périmètre de sécurité a été mis en place. L’objectif, comme l’a expliqué le procureur de la République de Mulhouse, Dominique Alzeari, était de préserver au maximum tous les éléments pouvant permettre de comprendre ce qu’il s’est passé dans le bus, de retrouver l’auteur du coup de feu et l’arme, d’éviter toute fuite mais également de s’occuper des parents qui commençaient à affluer au collège à la recherche de leur enfant.

Ménager les enfants

« Il faut les ménager, ce sont de tout jeunes enfants. »

Rien n’a filtré sur ce qui a pu se passer. Les gendarmes spécialisés examinent la scène de crime, recueillent un nombre très important de témoignages et examinent un certain nombre d’éléments, cherchant à savoir notamment si des enfants auraient pu voir quelque chose ou non. « Il faut les ménager, ce sont de tout jeunes enfants. Mais pour l’heure je suis dans l’impossibilité de confirmer ou d’infirmer quoi que ce soit », a déclaré Dominique Alzeari, le procureur de la République.
Aucune hypothèse n’a été avancée par le magistrat. « Je n’ai à ce stade de l’enquête aucun élément permettant de dire s’il s’agit de fait volontaire, involontaire, s’il s’agit d’un accident
Il a en revanche confirmé « qu’un autre élève, âgé de 13 ans, a été trouvé en possession d’une arme à feu lors des fouilles pratiquées par les gendarmes. Le jeune a été placé en garde à vue pour être entendu par les enquêteurs. » Là encore, le procureur s’est voulu très réservé : « Il est encore trop tôt pour dire si c’est bel et bien l’arme qui a été utilisée. »
Reste que le procureur a tout de même voulu, dans un contexte très tendu, souligner que « nous sommes clairement mais malheureusement dans un fait isolé, commis aux abords du collège mais sans relation avec toute autre forme d’excès ou de dérapage ou d’atrocités ». Des mots choisis pour dire que les faits, aussi dramatiques soient-ils, restent circonscrits au plan local.

Une cellule en place dès aujourd’hui au collège

L’inspectrice départementale de l’Éducation nationale, Anne-Marie Maire, également sur place, a indiqué qu’une cellule médico-psychologique était mise en place. « Il s’agit d’accueillir les enfants qui sont concernés par ce drame. Demain matin à la fois au collège et dans l’école de la sœur de la victime, nous mettrons en place avec nos équipes médico-sociales une cellule d’urgence pour échanger avec les enfants, pour pouvoir absorber les émotions et les aider à surmonter ce drame ».

http://www.estrepublicain.fr/actualite/2015/11/17/un-collegien-tue-par-balle

Aucun commentaire: