A son arrivée, l’avocat qui s’estime victime d’un « acharnement du système judiciaire » pointe son arme sur lui et lui ordonne de ne pas bouger. Au contraire, le bâtonnier résiste et tente de le désarmer. « Il m'a manqué un quart de seconde et il a tiré », raconte Henrique Vannier. Quatre coups de feu éclatent. Le tireur promet alors de l’achever. Mais auparavant, il prend des cachets pour se donner le courage de retourner l’arme contre lui.
« L'humain est revenu »
« Je lui ai demandé de m'épargner le visage, pour que mes enfants de 10 et 7 ans puissent me revoir une dernière fois », raconte Henrique Vannier. « Et c'est à partir de ce moment-là que je vois son visage changer. L'humain est revenu. Je lui ai dit : « Soit tu me laisses le visage, soit tu me laisses la vie », et il m'a laissé la vie ».
Le bâtonnier raconte ensuite qu’il n’a pas voulu regarder l’avocat se suicider, pour « ne pas garder cette image » et « ne pas culpabiliser ». En sortant de son bureau, Henrique Vannier sera brièvement pris pour l’auteur des coups de feu. « On croyait que j'étais le forcené et on m'a demandé de me mettre à genoux pendant cinq minutes et de lever des bras que je ne pouvais pas lever », explique-t-il.
http://www.estrepublicain.fr/actualite/2015/11/04/le-batonnier-raconte-comment-il-a-failli-mourir
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