mercredi 14 octobre 2015

Lot-et-Garonne : incarcéré suite à l'accident mortel de sa fille, un père se suicide en prison

Le père de Justine Ballanger a mis fin à ses jours dans sa cellule, mardi. Sa fille avait perdu la vie à Bajamont, en avril dernier, lors d'un accident de la route dans la voiture qu'il conduisait 
e dramatique accident survenu le 13 juin dernier à Bajamont avait marqué les esprits. Parce qu'il s'agissait du cinquième décès de la semaine sur la route, à cause du jeune âge de la victime et des circonstances particulièrement tragiques pour la famille.
Justine Ballanger, une jeune fille de 17 ans, avait perdu la vie dans un accident sur la D 656, à hauteur de la commune de Bajamont, passagère de la voiture conduite par son père. Celui-ci, âgé de 46 ans, avait été placé en détention une semaine après, poursuivi pour homicide involontaire aggravé par deux circonstances, son alcoolémie au volant (1,14 gramme) et la violation d'une obligation de prudence ou de sécurité.

Un deuxième véhicule

Le quadragénaire a mis fin à ses jours dans sa cellule de la maison d'arrêt d'Agen mardi matin. Il avait confié peu de temps avant son désespoir à sa compagne. Il supportait difficilement son incarcération, hospitalisé à plusieurs reprises pour y recevoir des soins. Les circonstances de cet accident mortel avaient suscité de nombreuses questions pour les enquêteurs, en juin dernier. En effet, Justine était passagère à l'arrière de la Citroën, véhicule de société de son père, dépourvue de banquette arrière comme de ceinture de sécurité.
 
Il avait confié, il y a peu de temps, son désespoir à sa compagne
 
La justice avait émis l'hypothèse que l'accident aurait pu survenir dans un contexte de course-poursuite avec un autre véhicule précédant la Citroën, occasionnant une tentative de dépassement, soldée par la sortie de route mortelle. Le conducteur de ce deuxième véhicule, interrogé par les gendarmes avait par ailleurs été contrôlé positif aux stupéfiants.

Arrêt de l'action publique

Prise en charge par les secours en état d'arrêt cardio-respiratoire, la jeune victime avait été réanimée et stabilisée avant son transport vers le centre hospitalier d'Agen, où elle avait succombé à ses blessures. Une marche blanche réunissant près de 300 personnes à Agen avait rendu hommage à la jeune fille, scolarisée à Nérac. Le suicide de son père éteint de fait l'action publique.

http://www.sudouest.fr/2015/10/14/le-proces-du-pere-de-justine-n-aura-pas-lieu-2153880-3603.php

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