lundi 24 novembre 2014

Il ne survit pas à son second crash en l'espace d'un an et demi

L'ancien inspecteur des impôts limouxin, qui vivait à Véraza, n'a pas survécu à son deuxième crash en un an et demi. C'est dans l'Hérault, avec deux passagers à bord de son aéronef, qu'il s'est écrasé, samedi après-midi. Sa cousine germaine est également décédée.
Le temps était splendide et idéal, samedi matin, quand Jean-Paul Vignel a décollé de l'aéroport de Nogaro dans le Gers. Il était 9 heures et, en compagnie de sa cousine Brigitte Ducoq et de son époux Jacques, ils devaient se rendre dans les Bouches-du-Rhône…
Vers 11 heures, l'avion de marque Gardan, un petit 4 places, s'est volatilisé. Il a disparu des écrans radar…
Sur les hauts cantons de l'Hérault, au nord de Béziers, le temps était bien moins clément et c'est là, dans les bois près du col de Rodomouls, au cœur du parc naturel du Haut-Languedoc, que l'avion s'est crashé, dans des circonstances indéterminées et sous le regard d'aucun témoin.
Jacques Ducoq a pu s'extraire de l'aéronef démembré et, malgré ses blessures gravissimes, a pu donner l'alerte en hélant des chasseurs qui se trouvaient dans le secteur.
Les services de secours se sont rendus sur place et n'ont pu que constater le décès de Jean-Paul Vignel, âgé de 63 ans, et de sa cousine Brigitte Ducoq, 53 ans.
Le survivant, quasi miraculé, a été
admis dans le service des grands brûlés de l'hôpital Lapeyronnie à Montpellier. Il souffre de lésions nombreuses, notamment au visage ainsi que de plusieurs fractures. Hier, son pronostic vital n'était plus engagé.
Dans le petit monde de l'aviation audoise, nul ne s'expliquait l'accident survenu samedi, surtout eu égard à la grande expérience de pilotage de Jean-Paul Vignel, licencié à l'Aéro-Club de Castelnaudary depuis longtemps.

Miraculé en 2013

Au mois d'avril 2013, il avait déjà fait la «Une» de notre quotidien quand, à Dreuilhe dans l'Ariège, il avait réalisé un atterrissage d'urgence après que le moteur de son avion avait rencontré une défaillance en survolant les vestiges du château de Montségur. Les dégâts matériels furent importants et si les quatre occupants ont été blessés, deux légèrement et deux autres, dont le pilote, un peu plus gravement, le pire avait été bel et bien évité.
Ce ne fut malheureusement pas le cas samedi.
Ancien inspecteur des impôts, père de deux enfants, Fanny et Franck, il vivait à Véraza et était surtout connu, apprécié et respecté pour les nombreuses actions humanitaires qu'il a menées avec ses avions en direction de l'Afrique surtout. Il présida l'association Partance, basée à Toulouse, et au début des années, il fit beaucoup parler de lui quand il achemina, avec Cessna, des milliers de verres de lunettes en direction du Sénégal.
Hier encore, des techniciens examinaient l'épave de son Gardan afin de déterminer les causes de ce crash tragique.

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