Drôme : un tragique jeu d’adolescent ?

Un drame et des interrogations. Des questions auxquelles les enquêteurs de la brigade de recherches de Romans-sur-Isère et de la section de recherches de Grenoble tentent de répondre depuis plus de 24 heures. Mercredi, peu après midi, c’est dans sa maison de Chantemerle-les-Blés qu’un père de famille découvrait l’horreur, le corps sans vie de son fils âgé de 13 ans. Un adolescent retrouvé pendu dans la chambre parentale, les poignets et les chevilles entravés par des sangles lui parcourant le corps.
La mère de famille sur son lieu de travail, le père absent toute la matinée, seule la sœur de l’adolescent, âgée de 9 ans, se serait trouvée dans le domicile au moment du drame. C’est à son retour à l’heure du déjeuner que l’homme alertait les secours après avoir tenté, en vain malheureusement, de sauver la vie de son garçon en le détachant de ses liens.
Des liens qui sont au cœur des investigations menées par les gendarmes qui doivent, entre autres, déterminer si l’adolescent a pu s’entraver seul, excluant du même coup l’intervention d’un tiers.

Les parents et la sœur de nouveau entendus

Selon nos informations, et alors que l’autopsie du corps de l’adolescent doit être pratiquée ce vendredi matin à Grenoble, le médecin légiste n’aurait, mercredi soir, pas constaté de trace de coup sur la victime. Hier, alors que les parents de l’adolescent et leur fille étaient de nouveau entendus par les enquêteurs, ces derniers ont également procédé à une minutieuse enquête de voisinage et ont multiplié leurs vérifications sur l’environnement du garçon en saisissant entre autres, du matériel informatique. Toujours selon nos informations, alors que le parquet de Valence n’écartait toujours hier soir aucune piste, un tragique jeu d’adolescent, variante du jeu du foulard, pourrait expliquer cette tragédie.
Une tragédie qui a bouleversé tous les habitants de cette petite commune du Nord de la Drôme comme « l’ensemble des élèves et la communauté éducative du collège privé Le Pendillon de Saint-Donat-sur-l’Herbasse où l’adolescent était scolarisé en cinquième » nous confiait hier Régis Tournus, directeur de l’enseignement diocésain. « Dans cet établissement accueillant 300 collégiens, une psychologue a été à l’écoute de tous dès ce jeudi matin et une cellule spéciale d’accompagnement pourrait être déclenchée. Il est indispensable de rassurer après cet événement dramatique ».

http://www.ledauphine.com/faits-divers/2014/02/14/drome-un-tragique-jeu-d-adolescent