samedi 22 février 2014

Côte-d’Or : l’enquête sur le bébé découvert dans une déchetterie piétine

Le 14 janvier, des employés de la déchetterie du Grand Dijon découvraient au cours d’une opération de tri le cadavre d’un bébé enfermé dans un sac-poubelle. Une femme de 33 ans, déjà mère de deux enfants âgés de 5 et 9 ans, domiciliée dans la région de Venarey-les-Laumes, avait été interpellée. Plusieurs éléments avaient mené les enquêteurs jusqu’à elle : d’abord, les policiers de la sécurité publique avaient signalé qu’elle était venue au commissariat central quelques jours avant la macabre découverte, en tenant des propos totalement incohérents au sujet d’enfants menacés. Les policiers avaient alors demandé l’intervention d’un médecin.
Ensuite, elle résidait dans la région de Venarey-les-Laumes. Un détail qui avait son importance : les enquêteurs avaient établi que la benne à ordures qui avait servi à transporter le cadavre de l’enfant provenait de ce secteur.
La femme avait été placée en garde à vue au CHU de Dijon, son état psychologique étant incompatible avec une audition dans les locaux du commissariat central, puis mise en examen du chef d’homicide volontaire, et était restée hospitalisée. Une information avait été ouverte au cabinet d’un juge d’instruction dijonnais. Magistrats et enquêteurs comptaient beaucoup sur la partie scientifique des investigations : si l’autopsie avait permis de déterminer que l’enfant, un petit garçon, était né viable, elle n’avait pas apporté d’éléments sur les causes de sa mort. Et les prélèvements destinés à déterminer un ADN qui aurait pu être comparé à celui de la femme mise en examen n’avaient pas suffi
De nouveaux prélèvements avaient donc été effectués. Et depuis, plus rien… L’état du petit cadavre rend extrêmement difficile la recherche de l’ADN de l’enfant, et les nouveaux prélèvements se trouvent toujours au laboratoire de police scientifique en charge du dossier.
Lorsque les résultats seront connus, lorsque la comparaison aura pu être effectuée avec l’ADN de la femme interpellée et mise en examen, magistrats et policiers sauront si elle est bien la mère de la victime. Si les comparaisons sont négatives, l’enquête devra repartir de zéro. Et là, les éléments dont disposent les enquêteurs pour poursuivre semblent très, très minces

http://www.leprogres.fr/jura/2014/02/21/cote-d-or-l-enquete-sur-le-bebe-decouvert-dans-une-dechetterie-pietine

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