Plus de 300 personnes aux obsèques de la petite Loana

Une peluche Hello Kitty est posée sur le petit cercueil blanc aux poignées dorées.
Dans un cadre tourné vers la nef de l’église Saint-Nicolas de Rethel se trouve exposé le portait de Loana. Par le biais d’un montage photo, sa frimousse angélique se perd parmi de jolis coquelicots. «  C’est le premier mot qu’elle a su prononcer  », explique Aurélie, l’une des sœurs du papa de la fillette.

« Un ange de trop »

Plus de 300 personnes sont venues assister hier après-midi aux obsèques de «  la petite fée  », décédée sous les coups dans la nuit du 26 au 27 décembre dernier. Un grand nombre d’entre elles, munies de bouquets de fleurs blanches et rose pastel.
«  Les couleurs de l’innocence et de la pureté  », souligne le père Jean-Louis Oudinot dont l’éloge funèbre appelle à l’apaisement. «  Te voilà, petite princesse, dans le royaume de Dieu. Aide-nous à traverser cette épreuve dignement et à retrouver une paix intérieure.  »
Les yeux rivés sur le sol, le papa de la petite fille pleure en silence essuyant ses larmes d’un revers de la main à intervalles réguliers. Bryan Gilotin lutte avec force pour ne pas s’effondrer. Ses mains et ses jambes tremblent, tout le temps que dure la cérémonie.
«  Loana  », lit Brandon, l’un des amis proches du jeune homme, «  tu étais une magnifique petite princesse aux cheveux blonds et aux yeux bleus. Une petite fille adorable, qui savait nous rendre heureux. Tu avais tant de choses à découvrir ! Tu seras toujours auprès de nous. Tu resteras notre princesse Loana  ».
L’émotion est palpable. Plus encore à l’écoute de la chanson de Marc Antoine, s’intitulant à juste titre « Un ange de trop ». Elle accompagne la bénédiction du corps de la petite fille, à laquelle prend notamment part le maire de la commune.
Il est près de 16 heures quand le cortège quitte la place Anatole-France en direction du cimetière de Rethel. Le corbillard précède la famille de Bryan, à laquelle cent cinquante personnes environ emboîtent le pas.
Une corbeille de pétales de roses blancs est posée devant la concession. Libre à chacun d’en user, le temps d’un dernier au revoir.
Le papa de Loana se penche sur le cercueil et l’embrasse, avant de s’écrouler et d’éclater en sanglots.

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