jeudi 30 janvier 2014

Perpignan: émoi au lycée Arago après le décès accidentel de leur camarade

Le jeune lycéen de 16 ans, dont le corps a été retrouvé dimanche, n'a pas été victime de violences.
L'examen médico-légal pratiqué mardi sur le corps d'Adrien, ce lycéen retrouvé immergé dans un ruisseau dimanche après-midi, a confirmé que le décès était consécutif à un tragique accident. L'autopsie a en effet conclu à une mort par noyade et a également permis de confirmer l'absence de toute trace de violence volontaire sur le corps du jeune homme de 16 ans.

Adrien avait participé vendredi soir à une fête entre amis dans un mas de Corneilla. Le lendemain, ne le voyant pas revenir, ses parents s'étaient inquiétés et avaient alerté les autorités. Après une première journée de recherches, c'est finalement au cours d'une battue que le corps d'Adrien a été retrouvé dimanche, par ses camarades de classe.
Un drame qui a profondément bouleversé les élèves et les enseignants du lycée Arago de Perpignan, où le jeune homme était scolarisé. Au point que certains parents d'élèves déplorent que la Direction académique des services de l'Éducation nationale n'ait pas mis en place une 'vraie' cellule psychologique. "Adrien, c'était le meilleur ami de mon fils. Lundi, je l'ai accompagné au lycée, m'attendant à rencontrer un professionnel dépêché pour la prise en charge des élèves : trois jours plus tard, il n'a toujours rencontré personne…". .
Obsèques vendredi
Jean-Luc, comme d'autres parents des camarades d'Adrien, a depuis lundi tenté de forcer l'Éducation nationale à mettre en place une cellule d'urgence médico-psychologique (CUMP). "Entendons-nous bien, le lycée Arago a fait tout ce qui était en son pouvoir. Mais tout ce qu'a mis en place la Direction académique des services de l'Éducation nationale, c'est un point d'écoute à l'infirmerie du lycée…".
Virginie, de son côté, s'avoue choquée par le manque de réactivité de l'administration. "Nous avons la chance d'avoir des enfants qui verbalisent, mais ce n'est pas le cas de tous. Alors, nous dire que cela s'était passé hors du cadre scolaire pour justifier qu'il n'y ait pas eu de CUMP, c'est instaurer une échelle des valeurs qui n'est pas acceptable". Laurent, un autre papa s'inquiète lui aussi. "C'est mon fils qui a retrouvé le corps d'Adrien. Et il n'a pas voulu parler de ce qu'il a vu… C'est pourquoi je me disais que les professionnels de la cellule psychologique pourraient l'aider, tout comme ils pourraient aider les professeurs qui sont aussi effondrés que les élèves…".
Comme Jean-Luc, Laurent a décidé de prendre ses dispositions afin que son fils puisse parler, et surtout écouter les conseils d'un psychologue. Les obsèques d'Adrien auront lieu vendredi. 
http://www.lindependant.fr/2014/01/30/l-autopsie-confirme-la-mort-par-noyade-d-adrien-la-procedure-habituelle,1841408.php

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