Les policiers ont indiqué que sa mort, due à une hémorragie œsophagienne (une maladie souvent liée à l’alcoolisme) remontait à « au moins dix à quinze jours ». Mais la fin tragiquement solitaire de cet ex-employé communal de Blagny, devenu sans domicile fixe, ne reflète pas l’attention que lui portait sa famille.
« Nous ne l’avons pas abandonné, ni mis dehors », explique sa fille, « il lui restait cinq enfants, dont la dernière a 14 ans et il avait six petits-enfants ». Tous tentaient régulièrement de conserver le contact avec lui, malgré ses longs silences, qui pouvaient durer parfois plus de 6 mois.
« Il s’est mis à boire de plus en plus »
« Il y a 11 ans, il avait tué accidentellement ma sœur, à la chasse dans un bois de Euilly, près de Carignan », révèle-t-elle avec peine, « l’arme s’est déclenchée d’un coup ». Suite à ce drame, Thierry a perdu son travail. « Et puis il a perdu son permis de conduire, et s’est mis à boire de plus en plus. » Il vivait dans la rue depuis quatre ou cinq ans, après s’être peu à peu coupé de ses proches. « Mon dernier contact avec lui remonte à deux ans. Il ne pouvait plus vivre avec ça, c’est pour cette raison qu’il s’est mis à boire. Pour oublier l’accident, pour oublier ma sœur », souffle sa fille, encore choquée par le décès de son père. Il avait 54 ans, « mais paraissait 75 ans ».Hanté par son passé, l’ex-employé communal dormait souvent dans un foyer. C’est d’ailleurs là qu’une chaîne nationale de télévision avait immortalisé son visage il y a trois ans, dans le cadre d’un reportage diffusé au journal de 13 heures.
http://www.lunion.presse.fr/accueil/thierry-serait-devenu-sdf-apres-avoir-tue-ia0b0n259296
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