dimanche 27 octobre 2013

Drame familial près de Dieppe : un homme retrouvé mort, sa femme dans un état critique

Gueures (Seine-maritime) - Un drame est survenu ce dimanche au petit matin, à Gueures, une commune de 526 âmes située dans le canton de Bacqueville-en-Caux, près de Dieppe. Un homme d’une cinquantaine d’années a été retrouvé pendu dans son garage ; son épouse, du même âge, a été évacuée en urgences vers le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Rouen dans un état critique. Selon nos informations, il s’agit d’un drame familial. D’après les premiers éléments recueillis par les gendarmes, Jérôme Laiguillon aurait violemment frappé sa femme, Claudine, avant de se donner la mort.

Il poursuit sa femme dans le jardin

Les faits sont survenus en fin de nuit. « Pour une raison encore indéterminée, une dispute a éclaté au sein du couple. Monsieur aurait commencé à battre sa femme dans la maison. Elle s’est échappée à l’extérieur, mais il l’a poursuivie dans le jardin. Il l’aurait alors frappée avec un objet contondant sur la tête », confie une source judiciaire. L’une des deux filles du couple s’est précipitée chez un voisin pour le prévenir. Celui-ci serait alors intervenu pour séparer les deux époux. « Alors que le voisin s’occupait de la femme, grièvement blessée, le mari, lui, s’est enfui et s’est rendu dans le garage où il s’est pendu », précise cette même source. Lorsque les secours se sont présentés dans cette belle demeure normande entourée de 3 000 m2 de terrain, Jérôme Laiguillon était mort, sa femme Claudine gisait dans le sang. L’épouse a été prise en charge par les sapeurs-pompiers et une équipe médicale du Samu-Smur, et évacuée par voie terrestre vers le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Rouen. La victime, employée dans un magasin d’outillage à Dieppe, est dans un état critique. Elle souffre de graves contusions à la tête et au visage. Les deux filles du couple, âgées de 15 et 21 ans, ont été transportées à l’hôpital de Dieppe. « Elles ont essuyé quelques coups et sont surtout très choquées par ce qui s’est passé », indique une source proche de l’enquête.


« Des voisins sans problème »

Dans le voisinage, la présence des gendarmes suscite beaucoup d’émoi et d’interrogations. « C’est terrible, je n’en reviens pas. M. et Mme Laiguillon sont des voisins sans problème. Très discrets, effacés même. Ils habitent ici depuis une vingtaine d’années et n’ont jamais fait parler d’eux », déclare l’un des riverains. Un autre voisin affirme que « depuis plusieurs mois M. Laiguillon semblait un peu déprimé. Il n’était plus comme avant, mais je ne sais pas pourquoi. Toutefois, rien ne laissait présager un tel drame ». Une autre habitante de la ruelle de l’usine précise que Jérôme Laiguillon, salarié dans une entreprise implantée au Marché d’intérêt national (MIN) de Rouen, ne travaillait plus depuis quelques mois. « Il était en arrêt suite à des problèmes de dépression et d’alcool, confie-t-elle. Je suis sous le choc. C’est quelqu’un qui n’était pas méchant. Les fois où je suis allée chez eux, il apparaissait très aimant avec ses filles et sa femme. Pour moi, c’est l’incompréhension. Il y a quelques jours, je l’ai encore vu sur son tracteur, il tondait sa pelouse… Aujourd’hui, cette famille vit un drame. »


La cellule d’indentification criminelle sur place

Un drame sur lequel les gendarmes enquêtent désormais depuis quelques heures. Les militaires de la compagnie de Dieppe et les experts de la cellule d’identification criminelle (CIC) de Rouen sont toujours sur les lieux. Ils procèdent actuellement à de nombreux prélèvements pour tenter de comprendre, et déterminer avec minutie le déroulement des faits. Un magistrat du parquet de Dieppe est aussi présent sur place pour contrôler les investigations.


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