Gueures (Seine-maritime) - Un drame est survenu ce dimanche au petit matin, à Gueures, une commune de 526 âmes située dans le canton de Bacqueville-en-Caux, près de Dieppe.
Un homme d’une cinquantaine d’années a été retrouvé pendu dans son
garage ; son épouse, du même âge, a été évacuée en urgences vers le
Centre hospitalier universitaire (CHU) de Rouen dans un
état critique. Selon nos informations, il s’agit d’un drame familial.
D’après les premiers éléments recueillis par les gendarmes, Jérôme
Laiguillon aurait violemment frappé sa femme, Claudine, avant de se
donner la mort.
Il poursuit sa femme dans le jardin
Les faits sont survenus en fin de nuit. « Pour une raison encore
indéterminée, une dispute a éclaté au sein du couple. Monsieur aurait
commencé à battre sa femme dans la maison. Elle s’est échappée à
l’extérieur, mais il l’a poursuivie dans le jardin. Il l’aurait alors
frappée avec un objet contondant sur la tête », confie une source
judiciaire. L’une des deux filles du couple s’est précipitée chez un
voisin pour le prévenir. Celui-ci serait alors intervenu pour séparer
les deux époux. « Alors que le voisin s’occupait de la femme, grièvement
blessée, le mari, lui, s’est enfui et s’est rendu dans le garage où il
s’est pendu », précise cette même source. Lorsque les secours se sont
présentés dans cette belle demeure normande entourée de 3 000 m2 de
terrain, Jérôme Laiguillon était mort, sa femme Claudine gisait dans le
sang. L’épouse a été prise en charge par les sapeurs-pompiers et une
équipe médicale du Samu-Smur, et évacuée par voie terrestre vers le
Centre hospitalier universitaire (CHU) de Rouen. La victime, employée
dans un magasin d’outillage à Dieppe, est dans un état critique. Elle
souffre de graves contusions à la tête et au visage. Les deux filles du
couple, âgées de 15 et 21 ans, ont été transportées à l’hôpital de
Dieppe. « Elles ont essuyé quelques coups et sont surtout très choquées
par ce qui s’est passé », indique une source proche de l’enquête.
« Des voisins sans problème »
Dans le voisinage, la présence des gendarmes suscite beaucoup d’émoi et
d’interrogations. « C’est terrible, je n’en reviens pas. M. et Mme
Laiguillon sont des voisins sans problème. Très discrets, effacés même.
Ils habitent ici depuis une vingtaine d’années et n’ont jamais fait
parler d’eux », déclare l’un des riverains. Un autre voisin affirme que
« depuis plusieurs mois M. Laiguillon semblait un peu déprimé. Il
n’était plus comme avant, mais je ne sais pas pourquoi. Toutefois, rien
ne laissait présager un tel drame ». Une autre habitante de la ruelle de
l’usine précise que Jérôme Laiguillon, salarié dans une entreprise
implantée au Marché d’intérêt national (MIN) de Rouen, ne travaillait
plus depuis quelques mois. « Il était en arrêt suite à des problèmes de
dépression et d’alcool, confie-t-elle. Je suis sous le choc. C’est
quelqu’un qui n’était pas méchant. Les fois où je suis allée chez eux,
il apparaissait très aimant avec ses filles et sa femme. Pour moi, c’est
l’incompréhension. Il y a quelques jours, je l’ai encore vu sur son
tracteur, il tondait sa pelouse… Aujourd’hui, cette famille vit un
drame. »
La cellule d’indentification criminelle sur place
Un drame sur lequel les gendarmes enquêtent désormais depuis quelques
heures. Les militaires de la compagnie de Dieppe et les experts de la
cellule d’identification criminelle (CIC) de Rouen sont toujours sur les
lieux. Ils procèdent actuellement à de nombreux prélèvements pour
tenter de comprendre, et déterminer avec minutie le déroulement des
faits. Un magistrat du parquet de Dieppe est aussi présent sur place
pour contrôler les investigations.
http://www.paris-normandie.fr/actualites/faits-divers
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