samedi 21 septembre 2013

Malause. Il abat son cousin sur le perron de sa maison pour une rivalité amoureuse

Abattu par cinq à six coups de pistolet et de fusil, un homme de 40 ans est mort, dans la nuit de jeudi à vendredi, devant le pavillon d’un couple et ses deux enfants, situé sur les coteaux de Malause.
Il était près de 22 heures lorsque le centre opérationnel de la gendarmerie (COG) de Montauban reçoit l’appel d’un riverain affolé résidant chemin de Las Molles, juste au-dessus des grandes serres du pépiniériste Lannes. «J’ai entendu six à sept détonations chez mes voisins» témoigne-t-il aux gendarmes. Des coups de feu entendus jusqu’au cœur du village. «Tout le monde a entendu, jeudi soir, les multiples détonations» assurait un Malausain croisé hier matin près de l’école. Devant les risques encourus par les secours, personne ne sachant à ce moment-là s’il s’agissait d’un forcené retranché dans sa maison, le colonel Christophe Daniel, le patron du groupement de gendarmerie de Tarn-et-Garonne, décidait de mobiliser des effectifs avant d’intervenir. Près de 35 gendarmes du secteur directement supervisés par les colonels Daniel et Gautheur rendus sur place, bouclaient le secteur. Un quartier où les militaires découvraient un important regroupement de familles appartenant à la communauté des gens du voyage du village et de Boudou. Une quarantaine de personnes informée du drame qui venaient de se produire entre deux membres de la même famille - deux cousins portant le même nom - étant arrivé sur les lieux du crime. La zone sécurisée, les gendarmes laissaient intervenir les pompiers valenciens et l’équipe du Samu. En vain. La victime, un Malausain de 40 ans, baignant dans une flaque de sang était déjà décédé des suites des tirs dont il avait été la cible.

Les armes du tueur présumé retrouvées

Des douilles d’un pistolet 7,65 mm et d’un fusil de chasse calibre 12 étaient retrouvés dans l’herbe humide du perron du pavillon par les enquêteurs de la brigade de recherche (BR) de Castelsarrasin chargés des investigations. Rejoints par deux techniciens en identification criminelle (TIC), les enquêteurs ont ainsi collecté de nombreux indices durant toute la nuit et jusqu’à hier après-midi. Aux prélèvements ADN, les experts de la police scientifique pouvaient compter sur l’analyse des armes à feu retrouvées sur la scène de crime. Manifestement résigné, le présumé meurtrier âgé de 39 ans et cousin de la victime, n’aurait semble-t-il, pas fait de résistance à son arrestation. Ce Malausain, né à Montauban, locataire du pavillon où s’est situé l’homicide aurait avoué son crime dès les premières heures de sa garde à vue à la brigade de Moissac.
Des auditions durant lesquelles le présumé tueur aurait donné le mobile de son geste macabre. Selon nos informations, son couple aurait connu aux printemps derniers des difficultés. Sa compagne ayant quitté le domicile conjugal avant d’y revenir. Une période durant laquelle elle aurait entretenu une relation avec l’un des cousins de son compagnon. Ce dernier ne supportant pas la séparation avec sa maîtresse, aurait débarqué jeudi soir au domicile du couple. Une violente dispute aurait alors éclaté entre les deux cousins, se concluant par le décès de Maurice A. Son corps a été autopsié dans l’après-midi à l’institut médico-légale de Rangueil. Hier soir, les auditions du mis en cause se poursuivaient. Ces dernières devraient s’achever, cet après-midi, avec le probable déferrement du meurtrier présumé devant le procureur de la République et un juge d’instruction. Des magistrats qui devraient être aussi attentifs au lourd passé judiciaire du mis en cause
http://www.ladepeche.fr/article/2013/09/21/1714150-malause-abat-cousin-perron-maison-rivalite-amoureuse.html

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