ACCIDENT dramatique, hier vers 9 heures, en centre-ville de Villers-Cotterêts. Deux artisans et un ouvrier du bâtiment sont tombés d'un échafaudage installé au 3, rue Alexandre-Dumas. Ils ont atterri sur une courette bétonnée, après une chute d'environ 10 mètres. Quelques personnes ont assisté, médusés, à la scène. « J'ai entendu un bruit épouvantable », souffle une employée de syndic, très choquée. Les trois hommes sont tous sérieusement blessés, polytraumatisés. L'un d'eux, employé d'une société basée dans l'Oise, Pro-Bâti-Renov, a d'abord été transporté au centre hospitalier de Soissons, avant son transfert à Reims, compte tenu de la gravité de son état. Cet ouvrier de 35 ans a percuté de plein fouet une marquise en fer et en verre avant de chuter lourdement sur la tête. Son pronostic vital était fortement engagé hier. Par ailleurs, le patron d'une autre société intervenant sur le chantier, Le Veuzit Couverture, également basée dans l'Oise, est lui aussi dans un état grave. Âgé d'une cinquantaine d'années, il a dû être héliporté par le Smur à l'hôpital de Laon, avant d'être transporté lui aussi à Reims. Enfin, le troisième, également artisan, patron de l'entreprise Pro Bâti-Renov, est moins gravement atteint, mais souffre tout de même de blessures importantes.
Expert judiciaire
Un vaste dispositif de secours est intervenu sur place, et notamment une dizaine de pompiers de Villers-Cotterêts, sous le commandement du lieutenant Olivier Gros. Ils ont dû forcer la porte de la courette pour porter secours aux trois hommes, lesquels étaient passés par un autre échafaudage, fixé sur une maison attenante. Les gendarmes sont aussi venus en nombre, sous la houlette du chef d'escadron Olivier Lefebvre. Les agents de la police municipale de Villers-Cotterêts s'y trouvaient également en renfort. D'après les premiers éléments de l'enquête, les pitons fixés dans la pierre grâce auxquels l'échafaudage tenait à la façade, ont cédé sous le poids. Difficile de savoir pourquoi. Quoi qu'il en soit, aucun manquement aux dispositions légales n'a été relevé. Les travaux avaient fait l'objet d'une déclaration en bonne et due forme en mairie. Le parquet a tout de même nommé un expert judiciaire pour en savoir un peu plus sur les causes de l'accident. Ce bâtiment inhabité et appartenant à une famille cotterézienne, faisait l'objet d'une rénovation. Des travaux de couverture et de toiture commencés tout récemment.
http://www.lunion.presse.fr/region/chute-d-un-echafaudage-un-ouvrier-entre-la-vie-et-la-mort-jna3b26n192387
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