samedi 8 juin 2013

Longvic : Romuald, tué sur son lieu de travail

Devant les grilles des services techniques municipaux de Longvic, la compagne de la victime explose en larmes, soutenue par un ami proche de Romuald Garnoy, lui aussi effondré. Sous le coup de l’émotion, le frère de la victime éclate en sanglots.
Les policiers, encore sur place, combinaisons scientifiques sur le dos, continuent leur travail d’enquête et bloquent le passage de la compagne de Romuald, alors que la scène de crime est passée au peigne fin.

« Un seul coup de feu »

Un peu plus de trois heures plus tôt, à 12 h 30, Romuald Garnoy, 37 ans et père d’un enfant de 14 ans, est décédé sur son lieu de travail. Il aurait été tué par balle par un de ses collègues, dont l’identité n’a pas été révélée, dans la salle de repos de l’entreprise.
Il est un peu plus de midi, ce vendredi, quand l’auteur présumé, un Dijonnais de 49 ans, se rend sur les lieux de son travail, au 4 boulevard des Industries, à Longvic, alors qu’il est en congé. Armé « d’une carabine de petit calibre et trafiquée », il se serait dirigé droit sur Romuald et aurait « tiré un coup de feu touchant mortellement la victime. Un seul coup de feu aurait été tiré », a expliqué Marie-Christine Tarrare, procureur de la République de Dijon, vendredi lors d’une conférence de presse.

Pas de tensions entre eux dans le passé

Quelques instants plus tard, le tueur présumé aurait posé son arme. Il a été « interpellé sans violence par les policiers municipaux de Longvic. Il n’a opposé aucune résistance et a attendu l’arrivée de la police nationale », détaille la magistrate.
À Longvic, vendredi après-midi, alors que la tension était franchement palpable sur les lieux du crime, tout le monde s’interrogeait sur les causes de ce geste fou d’une personne qui « n’avait jamais eu aucun problème dans le cadre de son travail, était plutôt sympathique », selon un supérieur. « Je ne connaissais pas celui qui aurait fait ça », raconte une amie de la victime. « Mais on ne comprend pas car Romuald n’avait pas d’ennemi. »
Sur les raisons du drame, Marie-Christine Tarrare est restée prudente et a simplement évoqué « une histoire personnelle ». Selon les informations que nous avons pu recueillir auprès de proches de la victime, le tireur présumé aurait imaginé une liaison entre sa compagne et Romuald Garnoy. « Les investigations ne font que commencer, nous en saurons plus quand nous aurons entendu l’auteur présumé des faits en détail. »

Des collègues sonnés et choqués

Chose certaine selon tous les témoins et proches, la victime et l’auteur présumé n’avaient jamais eu de conflits dans le passé. Romuald et son collègue travaillaient en tout cas « tous les deux pour la ville de Longvic depuis de longues années », nous a expliqué un représentant de la mairie, pourtant discrète durant tout l’après-midi.
Dans la commune de l’agglomération dijonnaise effectivement, l’émotion était vive vendredi après-midi. Tous les salariés des services techniques présents sur place lors du drame ont été accueillis à la mairie où ils ont pu parler dans le cadre d’une cellule psychologique. Touchés par le drame qu’ils venaient de vivre, aucun d’entre eux n’a voulu répondre à nos questions. Du côté de la Mairie de Longvic, Claude Darciaux, la maire, « très touchée par la situation », selon son équipe, n’a fait aucun commentaire.

Devant la justice aujourd’hui ou demain

Actuellement, l’auteur présumé du tir mortel se trouve en garde à vue sous la qualification d’homicide volontaire. Une charge qui pourrait être transformée en assassinat si la justice retient la préméditation. L’auteur présumé du coup de feu « devrait être présenté au parquet samedi soir ou dimanche dans la matinée », nous a précisé Marie-Christine Tarrare en fin de soirée.

http://www.bienpublic.com/cote-d-or/2013/06/08/romuald-tue-sur-son-lie-u-de-travail

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