mercredi 1 mai 2013

Le cambrioleur tombé du toit meurt de ses blessures

Grièvement blessé après être passé au travers d'un toit d'une entreprise qu'il s'apprêtait à cambrioler, vendredi vers 3 heures du matin, un Roumain est mort hier au CHU de Reims. Il avait fait une chute de cinq mètres.
Seul un miracle aurait pu le sauver. Grièvement blessé dans la nuit de jeudi à vendredi après être tombé du toit d'une entreprise qu'il s'apprêtait à cambrioler (notre édition rémoise d'hier), un Roumain de 35 ans est décédé samedi matin au centre hospitalier de Reims.
Mort pour du cuivre
Son état était jugé désespéré, après deux arrêts cardiaques suivis chaque fois d'une réanimation lors des soins d'urgence pratiqués sur place par une dizaine de pompiers et de personnels du Samu.
Les faits se sont produits dans la zone industrielle Colbert, rue Emile-Druart, à l'entreprise Poulain Bobinage spécialisée dans la réparation de matériel électrique professionnel. Cette activité nécessite l'usage de fils de cuivre, ce qui motivait certainement la visite du cambrioleur.
Après avoir escaladé la clôture de la cour, il a utilisé un rail métallique de rangement trouvé sur place pour grimper sur le toit du bâtiment abritant les ateliers.
La toiture est en tôle ondulée, mais parsemée de plaques translucides en plastique pour permettre un éclairage naturel. L'homme a posé le pied sur l'une d'elles. Elle a cédé sous son poids. Il est passé au travers, déséquilibré en avant, semble-t-il, car sa tête est venue percuter un moteur en réparation posé au sol cinq mètres plus bas. La perte de connaissance fut instantanée.
Quatre heures sans secours
Des constatations techniques permettent de dater l'accident aux environs de 3 heures. L'homme n'a été retrouvé qu'à 7 heures, à l'arrivée du premier ouvrier. Les sauveteurs l'ont conditionné sur place jusqu'à 9 h 30, avant de l'évacuer au service réanimation du CHU où il est finalement décédé hier à 5 heures. Dans ses poches ont été découverts un titre de séjour attestant de sa nationalité roumaine, ainsi que tout le petit matériel nécessaire pour commettre un cambriolage, tournevis et pinces coupantes.
Est-il venu en solitaire ou avec des complices, lesquels l'auraient alors abandonné à son triste sort après la chute du toit ? Cette deuxième hypothèse paraît la plus vraisemblable, car la délinquance itinérante originaire des pays de l'Est s'opère généralement en bande. De plus, voler des bobines de cuivre nécessite plusieurs bras pour les transporter et les charger.
L'enquête de police va tenter de mettre en lumière la personnalité du jeune Roumain, son entourage et son éventuelle participation à d'autres méfaits. Lorsqu'il est tombé, le cambriolage n'était pas encore consommé car aucun vol ni désordre particulier n'a été constaté dans l'entreprise.

http://www.lunion.presse.fr/article/marne/le-cambrioleur-tombe-du-toit-meurt-de-ses-blessures

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