L'heure est toujours à la peine du côté de Bretenoux et de Biars, à la suite de la mort tragique des trois jeunes rugbymen, samedi, heurtés par un TER. Reste les questions autour des responsabilités…
Le terrible drame de Sarrazac, qui a coûté la vie à trois jeunes joueurs du club de rugby de Bretenoux-Biars, samedi matin à Sarrazac (lire nos éditions de dimanche et d'hier), laisse des familles dans le deuil le plus insupportable. Hier, l'état de santé du seul rescapé de cette terrible virée, Mathieu Cellier, 24 ans, domicilié à Condat, n'a pas évolué. Il était toujours plongé dans le coma, dans un service de l'hôpital de Limoges. Son état de santé était stationnaire et le pronostic vital engagé. Ce drame pose aussi de nombreuses questions.
L'enquête
Elle sera longue et minutieuse. Le conducteur du train TER qui assurait la liaison entre Brive et Rodez a été entendu juste après les faits. Il a expliqué sa réaction et sa tentative désespérée de freiner pour éviter le choc. Nicolas Septe, procureur de la République de Cahors, nous a confirmé hier que les bandes graphiques du train ont été saisies avant d'être analysées, pour mieux comprendre l'enchaînement des faits.
Il est aussi établi que les quatre amis sont partis en discothèque, le Cardinal, à Brive (dont nous avons essayé, hier, en vain, de joindre les responsables), après avoir pris un repas en commun, au club-house de Bretenoux. Deux jeunes filles étaient avec eux dans l'établissement. Elles sont rentrées par leurs propres moyens.
Et maintenant ?
«Bouleversé et solidaire des familles dans la peine et des dirigeants de Bretenoux», Jean-Claude Tardieu, président du comité départemental de rugby du Lot, a vécu une semaine terrible avec le décès de son frère.
Mais il est décidé à agir, après avoir mené un gros de travail de prévention sur les conduites à risques, auprès des licenciés des clubs lotois. Le préfet du Lot, Bernard Gonzalez, a appelé hier Jean-Claude Tardieu pour évoquer les actions à envisager : «Dans les quinze jours, nous réunirons les présidents des seize clubs de rugby du Lot, annonce Jean-Claude Tardieu. Il faut se parler et prendre nos responsabilités.»
Ce message pourrait également être diffusé aux autres sports, via le comité départemental olympique et sportif, que préside aussi Jean-Claude Tardieu. Car personne n'est à l'abri d'un tel drame.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/01/15/1536438-sarrazac-apres-le-drame-l-heure-des-responsabilites.html
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