Il a été un joueur exemplaire. Un combattant, un guerrier, un homme de caractère qui, Malheureusement, n'a pas remporté son dernier match contre la maladie.
Un long combat, qu'il avait rendu officiel au soir de la victoire montpelliéraine (30-23) à Biarritz en décembre 2011.
Hier, en tout début d'après-midi, Eric Béchu est parti en ballon mort. C'est tout le monde ovale qui pleure un grand serviteur.
Outre le technicien de qualité, Eric fut tout d'abord un joueur talentueux, troisième ligne de son état. A ses débuts au Toulouse OAC et à Colomiers dans les équipes de jeunes jusqu'aux seniors.
Formé par José Osés, il a ensuite participé à ce bel envol de la Colombe à fin des années 70 et au début des années 80. C'était le temps où l'équipe columérine évoluait dans l'actuelle Fédérale 2.
En 1981, il était de cette belle aventure de l'US Colomiers, demi-finaliste du championnat de France et finaliste du challenge de l'Essor, vaincue par Salles, sa bête noire de l'époque.
Le roi Midas...
Les années 80 furent celles du groupe B et des matches mémorables face à Mazamet, Voiron, Limoges, Saint-Gaudens dont il porta les couleurs de 1988 à 1990.Professeur de sport de formation, ce pédagogue qui a entraîné Fabien Galthié lorsque celui -ci était cadet, est devenu un entraîneur reconnu.Un roi Midas de l'entraînement, puisque tous ses passages dans les clubs se sont concrétisés par des succès.
Entraîneur-joueur à Cazères, il a stabilisé ce club dans l'actuelle Fédérale 2.
En 1995, il offrit même une qualification à ce modeste club du Comminges pour les play-offs de l'époque.
Un projet de club départemental ariégeois
De passage à Saint-Girons, il a flirté lors de la saison 1996-1997 avec la montée en groupe A2 (l'équivalent de la Pro D2) à l'occasion d'un mémorable barrage perdu d'un point face à l'Aviron Bayonnais (22-21).L'année 1999 a été marquée par le début de l'épisode albigeois. De ce club moyen de Fédérale 1, il l'a fait grimper à deux reprises au sommet du Top 14, en 2006 et 2009.
La longue aventure tarnaise (1999-2010) fut suivie de la courte hitsoire montpelliéraine, marquée à jamais par cette finale perdue en juin 2011 au Stade de France devant le Stade Toulousain (10-15).
Cet homme éperdument amoureux de la nature s'était retiré dans le Couserans.
Et malgré la maladie qui le rongeait, il planchait sur la création d'un club départemental ariégeois.
Le rugby pleure un de ses enfants. Manon et Lily-Marie, ses deux filles, et Isabelle, son épouse, pleurent tout simplement Eric, atypique et généreux.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/01/16/1537381-eric-bechu-ancien-entraineur-de-montpellier-et-d-albi-s-est-eteint-a-53-ans.html
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire