Libourne : une jeune femme meurt percutée par un train

Dans le jargon politiquement correct de la SNCF, c'est « un accident de personne ». Hier vers 18 h 45, une jeune femme de 21 ans, originaire de l'Hérault, a été percutée par un train en gare de Libourne, au passage du TGV Toulouse-Paris numéro 8516. Elle est décédée sur le coup. Selon les premiers éléments recueillis sur place par les gendarmes qui ont retrouvé sa valise et ses papiers sur le quai, il s'agirait d'un acte désespéré.
"Depuis hier la nouvelle circule, toute la commune est sous le choc", témoigne Laurent Jaoul, le maire de Saint-Bres dans l'Hérault d'où était originaire la jeune femme. "Tout le monde est incrédule", poursuit ce jeune maire qui a dû, comme à quatre autres reprises depuis qu'il a été élu maire en 2010 suite à une dissolution du conseil municipal, annoncer la dramatique nouvelle. "Nous sommes un village de 2 700 habitants. Tout le monde se connaît. La victime avait une sœur jumelle, a grandi ici et était partie faire ses études plus loin. Ses proches sont dans l'incompréhension, effondrés. C'est si violent".

Neuf trains retardés
En ce dimanche soir de retour de week-end et de fin de vacances, la circulation des trains a été fortement perturbée le temps de l'intervention des secours, gendarmes et techniciens. Dans les deux sens. Le TGV s'étant immobilisé sur les voies de connexion à Libourne, il n'était pas possible de dévier les trains sur place. Il a fallu attendre.

Neuf trains ont ainsi dû stopper leur progression. Le trafic a repris vers 20 h 30. Les trains prévus devaient finalement accuser un retard de 20 minutes à deux heures. Pas besoin donc de mettre en place des bus de substitution pour acheminer les passagers à bon port. On est loin des quatre heures initialement annoncées en gare de Bordeaux aux passagers en transit. Mais les trains ont été ravitaillés en plateaux repas.

Pierre vient du bassin d'Arcachon. Il a pris le train à Facture jusqu'à Bordeaux et attend désormais son TGV pour Paris. Il n'a pas le choix, il travaille ce lundi. « C'est plus embêtant dans l'autre sens, quand on est pressé d'être en vacances. Là, pour la reprise… » Certains ont pu changer leur billet sans frais et ont fait demi-tour. D'autres sont furieux, râlent « encore », « y'en a marre » et s'activent sur leur smartphone pour prévenir de leur arrivée tardive.
« Les trains sont bien remplis, mais on ne peut pas parler de vague de retour comme on en connaît certains dimanches », explique un chargé de communication d'astreinte à la SNCF. « Le 1erde l'an était un mardi, les gens ont étalé leurs voyages. »

http://www.sudouest.fr/2013/01/07/percutee-par-un-train-926712-2966.php