C'était une famille sans histoires et charmante selon les
voisins. Un homme de 50 ans, d'origine antillaise, et sa compagne de 40 ans,
ainsi que trois enfants âgés de 4, 11 et 16 ans, ont été trouvés morts lundi
soir par les pompiers, alertés par un voisin pour un début d'incendie.
Interrogé sur les causes du décès, le colonel Pierre Poty s'est
refusé à tout commentaire, qualifiant de "pas totalement exacte" une
information fournie de source proche de l'enquête, selon laquelle les cinq
victimes avaient été égorgées. Aucune hypothèse sur les circonstances de la mort
de ces cinq personnes n'est écartée, a ajouté le gendarme, refusant de confirmer
l'hypothèse d'un drame
familial.
Dans la soirée, les pompiers ont laissé la place aux gendarmes
qui ont interdit l'accès à l'impasse de ce quartier pavillonnaire. Le procureur
de la République à Nîmes,
Laure Beccuau, s'est rendue sur place et s'est refusée à tout commentaire,
avant une conférence de presse qu'elle devrait tenir mardi en fin de matinée. La
magistrate a simplement confirmé que les victimes étaient membres de la même
famille.
Soupçons sur le père
Dans le quartier que celle-ci habitait depuis sept ou huit ans,
selon des voisins, l'incompréhension se mêlait à la tristesse après la mort de
"gens charmants", un couple "hyper sympa", et des trois enfants. "C'est un
drame", a dit en pleurs une habitante. "Je ne comprends pas ce qui s'est passé.
Je suis atterré. Ce n'est pas possible que ce soit lui qui ait tué sa femme et
les trois enfants comme on l'entend. Il était gentil, jamais en colère", a
commenté un autre voisin, avec lequel le père de famille bricolait
régulièrement.
Cette affaire fait suite à des drames familiaux récents dans le
sud du pays. Le 17 décembre à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône), quatre
membres d'une même famille, dont deux fillettes, avaient été retrouvés morts à
leur domicile, le père ayant vraisemblablement tué les siens avant de se
suicider. Le 15 novembre, un bébé et une enfant de cinq ans avaient été
retrouvés dans un congélateur et un réfrigérateur à Vienne (Isère), non loin du
corps ensanglanté de leur mère. Un mois plus tard, le compagnon tunisien de
celle-ci, arrêté en Tunisie, était passé aux aveux.
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