Trois morts à Arras : après le drame de la rue Millet, un soutien psychologique mis en place à la mairie /Mise à jour

Hier soir, peu après 19 h, trois corps sans vie étaient découverts dans un appartement, dans un immeuble de la rue Millet, dans le quartier de l'Hippodrome. Trois personnes abattues par arme à feu : un couple, et leur fille âgée de 48 ans, Cathy Moroy, connue à Arras pour être hôtesse d'accueil à la mairie. La thèse du drame familial est celle privilégiée par les enquêteurs.

Peu après 19 h, trois corps sans vie étaient découverts dans un appartement, dans un immeuble de la rue Millet, dans le quartier de l'Hippodrome. Trois personnes abattues par arme à feu : un couple, et leur fille âgée de 48 ans, Cathy Moroy, connue à Arras pour être hôtesse d'accueil à la mairie. La thèse du drame familial est celle privilégiée par les enquêteurs.
Hier soir, peu avant 19 h, les services de police reçoivent un appel à l'aide. Au bout du fil, la voix d'une femme. La conversation est interrompue, mais l'appel est localisé. Une patrouille de la brigade anti-criminalité est envoyée sur place, mais les policiers ne peuvent que constater le décès des trois occupants de l'appartement. L'homme aurait tiré sur son épouse et sa fille, avec un fusil de chasse, et se serait ensuite suicidé, avec la même arme. Le parquet d'Arras va ouvrir aujourd'hui une information judiciaire pour recherche des causes de la mort, et un juge d'instruction sera saisi. Il s'agit d'étudier toutes les hypothèses. Si la piste du drame familiale est confirmée, "il s'agit de savoir comment il a pu arriver à une telle extrémité", signale Adam Chodkewiecz, substitut du procureur. La famille Moroy n'était apparemment pas connue des services de police et de la justice.
Elle ne laissait pas apparaître de quelconques difficultés. Ce matin, une cellule de soutien psychologique a été installée à la mairie d'Arras, où travaillait depuis une quinzaine d'années une des victimes, Cathy Moroy, âgée de 48 ans. Le maire d'Arras, Frédéric Leturque, a informé le personnel municipal par messagerie interne, et les agents qui le souhaitaient pouvaient être écoutés par une psychologue de l'AVIJ 62, présente sur place.
Par ailleurs, le service d'accueil de la mairie a été provisoirement réorganisé : les hôtesses, aujourd'hui, ne sont pas seules en poste, mais en équipe. "Je suis allé voir les personnes chargées de l'accueil. C'est assez déroutant. Elle travaillait encore hier soir, explique Frédéric Leturque. C'était une dame appréciée, souriante, avenante. Elle était connue des services. Elle faisait le lien entre le courrier et les différents services". Cathy Moroy était aussi connue dans les quartiers ouest d'Arras, puisqu'elle assurait les roulements de l'accueil dans des équipements de proximité, comme la Maison de services Marie-Thérèse-Lenoir. La cellule d'aide psychologique a été déplacée, en fin de matinée, dans un point de service Pas-de-Calais Habitat, près de la rue Millet, pour venir en aide aux locataires qui le souhaitent. La psychologue de l'AVIJ 62 sera de retour cet après-midi à la mairie d'Arras, auprès des agents municipaux.

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