samedi 27 octobre 2012

Série noire sur les rails dans le Sud-Ouest

Coup sur coup, vendredi soir, deux drames ont provoqué deux morts sur les lignes ferroviaires du Sud-Ouest, suivis de retards allant jusqu'à plusieurs heures pour les trains. Le premier s'est produit dans la petite gare d'Ambazac, à 20 km environ au nord de Limoges. Vers 20h30, un homme d'une quarantaine d'années a été heurté par un train Intercités reliant Limoges à Paris. Les circonstances de l'accident laissent penser à un suicide. Le train, qui transportait près de 400 passagers, circulait à ce moment-là à plus de 150 km/h, au sortir de cette gare où il ne s'arrêtait pas. Selon les premiers éléments, "la victime s'est immobilisée en pleine voie face au train qui arrivait lancé à pleine vitesse", a indiqué la gendarmerie de la Haute-Vienne.
A la suite de l'accident, une dizaine de trains sur l'axe Paris-Toulouse, des Intercités en majorité, ainsi que des TER et un TGV, ont été immobilisés dans la gare la plus proche, le temps des premières constatations des pompiers et gendarmes à Ambazac. Plus d'un millier de voyageurs ont été affectés, selon la SNCF. Le trafic ferroviaire a pu être rétabli après 23h15 dans le sens Nord-Sud, le plus occupé en cette veille de vacances de Toussaint, et s'est rétabli dans le sens Sud-Nord peu avant minuit, après la découverte du corps. La SNCF a indiqué avoir mis des autocars à disposition pour les correspondances régionales manquées.
La voiture projetée par la violence du choc
Le deuxième drame de la soirée s'est produit à Podensac, à 30 km environ au sud-est de Bordeaux : une voiture a été heurtée par un TGV Lyon-Bordeaux à hauteur d'un passage à niveau automatique peu avant 22H30. La voiture a été projetée sous la violence du choc, avec le train qui circulait à environ 130 km/h, et le passager a été tué sur le coup. Le passage à niveau fonctionnait normalement, suggérant que le véhicule aurait pu tenter de forcer le passage.
Aucun des 280 passagers n'a été blessé, mais le train a été immobilisé pendant près de trois heures à Podensac le temps des constatations et de l'inspection de la motrice. Il a pu repartir à allure réduite, atteignant Bordeaux avec près de 4 heures de retard. Au moins trois autres trains, dont un TGV, ont été retenus à la suite de l'accident, dans les gares de Bordeaux, Toulouse et en Gironde, enregistrant au final des retards d'une heure et demie à deux heures.
 

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