Coup sur coup, vendredi soir, deux drames ont provoqué deux
morts sur les lignes ferroviaires du Sud-Ouest, suivis de retards allant jusqu'à
plusieurs heures pour les trains. Le premier s'est produit dans la petite gare
d'Ambazac, à 20 km environ au nord de Limoges. Vers 20h30, un homme d'une
quarantaine d'années a été heurté par un train Intercités reliant Limoges à
Paris. Les circonstances de l'accident laissent penser à un suicide. Le train,
qui transportait près de 400 passagers, circulait à ce moment-là à plus de 150
km/h, au sortir de cette gare où il ne s'arrêtait pas. Selon les premiers
éléments, "la victime s'est immobilisée en pleine voie face au train qui
arrivait lancé à pleine vitesse", a indiqué la gendarmerie de la Haute-Vienne.
A la suite de l'accident, une dizaine de trains sur l'axe
Paris-Toulouse, des Intercités en majorité, ainsi que des TER et un TGV, ont
été immobilisés dans la gare la plus proche, le temps des premières
constatations des pompiers et gendarmes à Ambazac. Plus d'un millier de
voyageurs ont été affectés, selon la SNCF. Le
trafic ferroviaire a pu être rétabli après 23h15 dans le sens Nord-Sud, le plus
occupé en cette veille de vacances de Toussaint, et s'est rétabli dans le sens
Sud-Nord peu avant minuit, après la découverte du corps. La SNCF a indiqué avoir
mis des autocars à disposition pour les correspondances régionales manquées.
La voiture projetée par la violence du choc
Le deuxième drame de la soirée s'est produit à Podensac, à 30
km environ au sud-est de Bordeaux : une voiture a été heurtée par un TGV
Lyon-Bordeaux à hauteur d'un passage à niveau automatique peu avant 22H30. La
voiture a été projetée sous la violence du choc, avec le train qui circulait à
environ 130 km/h, et le passager a été tué sur le coup. Le passage à niveau
fonctionnait normalement, suggérant que le véhicule aurait pu tenter de forcer
le passage.
Aucun des 280 passagers n'a été blessé, mais le train a été
immobilisé pendant près de trois heures à Podensac le temps des constatations et
de l'inspection de la motrice. Il a pu repartir à allure réduite, atteignant
Bordeaux avec près de 4 heures de retard. Au moins trois autres trains, dont un
TGV, ont été retenus à la suite de l'accident, dans les gares de Bordeaux,
Toulouse et en Gironde, enregistrant au final des retards d'une heure et demie à
deux heures.
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