Macabre découverte au fort d’Issy. Mercredi soir, un gendarme et son épouse ont été retrouvés morts dans leur logement de fonction qu’ils occupaient, situé à quelques pas du siège de la gendarmerie nationale, rue Claude-Bernard. Une mort provoquée par une arme à feu. Selon les premiers éléments de l’enquête, le couple rencontrait des difficultés personnelles. L’enquête, confiée à la section de recherches de Versailles, devra déterminer s’il s’agit d’un double suicide ou d’un meurtre suivi d’un suicide.
Ce couple de quadragénaires, sans enfant, n’avait pas donné de nouvelles à sa famille depuis quelques jours, selon les premiers témoignages recueillis par les gendarmes.
La femme avait fait plusieurs tentatives de suicide
« La femme a fait plusieurs tentatives de suicide, dont une récente. Le contexte familial était difficile », détaille ce proche du dossier. « Cette affaire ne semble pas liée à un malaise ou une souffrance au travail », analyse-t-il. Du côté du Sirpa-gendarmerie, l’organe de communication de l’institution, on insiste sur le caractère « déconnecté du service, les causes n’ont rien à voir avec la gendarmerie ».
Mercredi, vers 23 heures, les sapeurs-pompiers de Paris sont appelés à la suite de coups de feu provenant de l’appartement du couple situé dans un immeuble jouxtant le nouveau siège de l’état-major de la gendarmerie nationale, où résident les officiers et leur famille. Dans le logement, ils retrouvent deux corps inertes, celui d’un sous-officier âgé de 43 ans et de sa compagne de 41 ans. « Il n’y a aucune effraction constatée dans l’appartement, fermé de l’intérieur. Une intervention extérieure est quasi improbable », commente ce proche de l’enquête. D’autant qu’une arme a été retrouvée près des corps. « Ce n’est pas l’arme de service du gendarme , mais une arme personnelle », poursuit-il. Pour le moment, les enquêteurs attendent les résultats de l’autopsie des corps, qui va avoir lieu aujourd’hui, pour déterminer les circonstances exactes de ce drame familial.
« L’hypothèse la plus probable est que le gendarme a tiré sur son épouse avant de se donner la mort », développe, toutefois, cet autre proche du dossier. L’absence de message pour expliquer le geste retarde la reconstitution exacte des faits. Les enquêteurs, qui fouillaient encore hier en fin d’après-midi l’appartement, comptent aussi sur l’exploitation de l’ordinateur et des téléphones portables du couple pour comprendre ce qui a pu mener ce gendarme et son épouse vers un tel drame.
http://www.leparisien.fr/hauts-de-seine-92/drame-familial-chez-les-gendarmes-07-09-2012-2153923.php
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