Dans la fourgonnette de police garée juste devant la clinique de l'Ormeau, un homme en casquette se tient la tête dans les mains. Dans son regard un peu fixe, une désolation peut se lire. Il répond aux policiers, calmement, évitant de regarder tout droit devant lui.
À quelques mètres, sous un drap blanc, on devine une forme, allongée par terre, sur le haut du trottoir, devant un portail. Elle gît devant un camion gris fer.
«Pas vue»
Il est un peu plus de 15 heures lorsque le camion de 7 t se présente à l'entrée de service de la clinique de l'Ormeau, tout à côté du laboratoire Giacardy, pour livrer des médicaments. Le camion avance dans la rue, met ses warnings et amorce sa manœuvre habituelle d'entrée, en marche arrière. «Je ne l'ai pas vue, je ne l'ai pas vue», répète le chauffeur aux policiers. Pendant la manœuvre, c'est le drame : Rosamonde Verdier, une dame de 90 ans, domiciliée à Tarbes, qui circulait à pied, est percutée et grièvement touchée à la tête. Elle est tuée sur le coup.On ne sait pas très bien comment s'est déroulé cet accident : le camion n'a pas d'angle mort, ne pouvait donc pas voir la vieille dame.
A-t-il manœuvré correctement ? La nonagénaire s'est-elle avancée, voulant passer derrière le camion pour poursuivre son chemin ? A-t-elle seulement vu que le camion reculait ? Autant de questions qui resteront définitivement sans réponse.
Quant au chauffeur, des premières analyses ont été effectuées sur place : pas d'alcool, pas de stupéfiants.
Un représentant de la mairie, Michel Forget, est arrivé sur place très rapidement, une demi-heure après le drame : «Le chauffeur est choqué et il n'a pas vu cette malheureuse derrière lui. C'est une fatalité terrible, je ne pense pas qu'on puisse en vouloir à qui que ce soit. C'est très malheureux. C'est un concours de circonstances absolument terribles».
http://www.ladepeche.fr/article/2012/07/26/1407283-tarbes-une-dame-agee-tuee-par-un-camion.html
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