Le drame s'est produit dans la nuit de lundi à
mardi à Melun
: un jeune homme de 24 ans est décédé après avoir tenté d'échapper à un contrôle
d'identité en sautant dans la Seine. Il semble s'être noyé mais le
procureur a confié à la police judiciaire une enquête pour rechercher les causes
de la mort. Ce fait divers survient alors qu'une polémique bat son plein
entre les syndicats de police et le nouveau gouvernement de gauche sur un projet
d'encadrement des contrôles d'identité.
Selon la police, tout s'est passé vers minuit, au moment où des
policiers procédaient à un contrôle d'identité sur
un groupe de plusieurs personnes qui semblaient consommer du cannabis. Un des
membres du groupe, un garçon originaire de Dammarie-les-Lys qui était porteur de
stupéfiants selon la police, a sauté dans l'eau et n'a pu être ramené sur la
rive par un de ses amis et un policier qui avaient sauté à sa suite dans la
Seine. Il a été repêché mort peu après. La police estime qu'il a pu se noyer
sous l'effet conjugué de la drogue et de l'alcool qu'il pourrait avoir consommé.
La crainte de débordements
La préfecture a immédiatement dépêché 40 CRS pour sécuriser le
quartier et empêcher tout débordement, les décès lors d'opérations de police
étant toujours susceptibles de déclencher des violences.
Le sujet des contrôles de police en banlieue est un sujet très
sensible, des associations de défense des droits de l'homme estimant qu'ils sont
souvent effectués sur une base raciste, ce que nient les syndicats de police. La
gauche pourrait introduire une procédure existant dans certains pays étrangers
consistant à remettre aux personnes contrôlées un récépissé écrit, censé
garantir la régularité de la procédure. Les syndicats de police estimant que
cette méthode entraverait leur travail, le nouveau ministre de l'Intérieur
Manuel Valls a promis des discussions préalables.
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