Accident de car : des parents toujours "sans nouvelles" de leurs enfants

L'émotion était très vive en Belgique après l'accident de car qui a coûté la vie à 28 personnes, dont 22 enfants en Suisse. En particulier dans les établissements où étaient scolarisés les 46 élèves, âgés de onze et douze ans. Dans l'école primaire "Sint-Lambertus" d'Hervelee, dans le centre de la Belgique, 24 enfants se trouvaient dans le car qui les ramenait d'un voyage scolaire au ski. "16 ont des blessures diverses, des fractures des bras ou des jambes, mais ils sont vivants", a expliqué le curé de l'école, le père De Gendt, qui n'a "pas de nouvelles des huit autres". Les premiers parents sont arrivés devant l'établissement à 7h ce matin
Les parents qui savent que leur enfant est vivant sont soulagés, mais pour les autres, c'est terrible. Ils sont là, à l'intérieur, sans savoir grand-chose", a précisé le père. Les autres élèves, dont des petits frères et petites sœurs des victimes, ont repris les classes, "parce que c'est mieux de continuers une vie normale plutôt que de rester sans rien faire", a expliqué le père De Gendt. Une cellule psychologique a été mise en place pour les proches des victimes au sein de l'école.

Minute de silence aux Parlement suisse et européen

Depuis l'annonce de l'accident, les hommages se multiplient. A midi, le Parlement européen s'est arrêté. Les députés ont marqué une minute de silence en mémoire des victimes de l'accident d'un car belge en Suisse. Un peu plus tôt, c'est le Parlement suisse qui a observé un moment de recueillement. Un drame encore inexpliqué qui bouleverse toute la Belgique. Le Premier ministre belge, Elio Di Rupo, a parlé d'un "jour tragique pour toute la Belgique", indiquant que "ses pensées vont en premier lieu aux victimes, aux membres de leur famille et à leurs proches".

Le Premier ministre, le ministre-président de Flandre, Kris Peeters et la présidente de la Confédération helvétique, sont attendus en Suisse dans la journée, où devaient d'abord se rendre les familles des victimes. Tous devaient emprunter deux Airbus de l'Armée belge pour rejoindre sur les lieux du drame. Peu avant leur embarquement vers 13h, à la base militaire de Melsbroek, les parents ont rencontré le roi Albert II et sa femme Paola. Le roi des Belges, profondément choqué, a fait savoir par un communiqué que ses "pensées vont aux victimes et aux familles". Dans l'après-midi, le gouvernement belge a annoncé qu'un "jour de deuil national sera observé après la terrible catastrophe", précisant que "les modalités seront connues ultérieurement".

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