"En entendant les cris, les sauveteurs ont eu un choc. Ils sont aguerris mais c'est au-delà de ce qu'on peut imaginer", a-t-il expliqué. Car plus de la moitié des passagers étaient des enfants. "C'est la situation la plus horrible qu'on peut trouver, parce que souvent vous avez vous-mêmes des enfants à la maison et vous faites une translation entre ce qui est arrivé à ces pauvres enfants et vous imaginez que ce sont les vôtres", a-t-il poursuivi. Les sauveteurs sont entrés par l'arrière du véhicule, l'avant ayant presque complètement été détruit dans le choc. Tous voulaient avant tout "dégager ces enfants qui pour la plupart ne pouvaient pas bouger car ils étaient incarcérés".
Un "débriefing" obligatoire pour les sauveteurs
Des enfants qui étaient sous le choc, incapables de parler. Le rôle des sauveteurs a alors été de les rassurer. Et pour cela, les mots sont superflus. "On n'a qu'à se regarder dans les yeux et se tenir la main. C'est ce que font la plupart des sauveteurs", a déclaré Alain Rittemer, "vous leur donnez le même amour, le même contact, les mêmes soins qu'on aimerait que nos enfants puissent avoir dans une telle situation".
Le dernier blessé a été dégagé du véhicule "deux heures après" l'arrivée des secours sur les lieux, 20 minutes après l'accident survenu à 21h15. Le dernier corps sans vie, celui du second chauffeur, a lui été sorti à 4h15. Les sauveteurs ayant participé aux opérations, "pour la plupart des volontaires", ont été particulièrement éprouvés, a expliqué leur responsable, qui a précisé qu'un "débriefing" sera obligatoire pour eux.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire