lundi 2 janvier 2012

Par dépit amoureux, il s'immole par le feu

La détresse affective a certainement guidé Nicolas Volz dans son geste. Cet homme, qui approchait la cinquantaine, s'est immolé par le feu dans sa voiture, à Albert, dans la Somme, le soir du réveillon. C'est en tout cas la thèse la plus probable.

Séparé de sa compagne depuis peu, cet Albertin se gare, samedi vers 20heures, devant le domicile de ses ex-beaux-parents pour commettre l'irréparable.

Quand les pompiers arrivent, ils éteignent rapidement le feu avec la lance à mousse, mais le sort de l'automobiliste est déjà scellé. «Quand quelqu'un s'asperge d'essence, dans sa voiture, carreaux fermés, ou même légèrement ouverts pour créer un appel d'air, au bout de cinq minutes, il est déjà trop tard pour lui sauver la vie», explique un pompier.

Les gendarmes, sur le pont en cette nuit de Saint-Sylvestre, resteront sur les lieux, rejoints par les techniciens de l'identification criminelle, jusque près de minuit. Un périmètre de sécurité, d'un carrefour à l'autre de la portion de rue, est mis en place.

Tout ce remue-ménage ne fait pas frémir la rue des Eglantines. La plupart des résidents fêtent le réveillon ailleurs, et ceux qui restent ne mesurent pas l'ampleur des événements.

C'est le cas de ce couple, mitoyen de la propriété le long de laquelle l'homme s'est garé. «Nous avons bien vu que les secours restaient longtemps... mais nous étions loin d'imaginer ce scénario », commence la dame. «Ses ex-beaux-parents - le mari est décédé en2011 - sont des personnes discrètes. Ils ont beaucoup d'enfants mais même lors des réunions de famille, ils ne se font pas remarquer. Le compagnon de leur fille, nous l'avions vu passer quelquefois, mais c'est tout», explique son époux.

Ces voisins pensaient qu'il s'agissait simplement d'un véhicule en feu. «Nous n'avons rien entendu. Maintenant, avec les fenêtres et volets en PVC, c'est bien isolé. C'est ma femme, en passant dans le couloir, vers 20h30, qui a vu les gyrophares... C'est quand même dingue. Ton voisin est en train de... et tu ne le sais pas.»

Dans le quartier où résidait le quadragénaire, l'homme était surtout connu à cause de son handicap. «Il ne disait pas bonjour, n'était pas très communicant. Mais quand quelqu'un se garait sur sa place handicapé, il faisait un scandale, même si on ne faisait qu'empiéter légèrement dessus, on l'entendait!» témoigne un voisin.
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