Série noire au centre régional hospitalier universitaire de Lille. En deux semaines, ...
trois agents de l'hôpital Roger-Salengro se sont donné la mort. Le dernier, une aide-soignante de 25 ans retrouvée morte à son domicile, en début de semaine.
« Nous sommes en face d'une situation très particulière », constate Stéphane Jacob, directeur des ressources humaines, à propos de cette « succession de trois événements suicidaires sur une période courte ». Un comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) extraordinaire se réunit aujourd'hui pour examiner la situation. À la demande de la direction, précise Stéphane Jacob. À celle des syndicats, affirme Gamila Mestaoui.
» Le syndrome France Télécom frappe-t-il l'un des premiers CHU de France ? Un syndicaliste le suggère, en précisant qu'« une autre enquête est en cours, conduite par l'un des seize autres CHSCT du CHRU, sur un autre salarié qui s'est suicidé il y a quelques mois ». Et d'ajouter, sur un ton d'évidence : « Il y a des rapports sociaux tendus. On doit faire plus avec moins. La responsabilité, elle est aussi dans le ministère qui attribue les budgets. » Des considérations qui relèvent, pour le directeur des ressources humaines, de l'amalgame. À propos des trois derniers suicides, Stéphane Jacob insiste : « Pour les deux premières personnes, il n'y a aucun doute : il n'y a aucun lien avec leur situation professionnelle. Pour la troisième, on recueille des éléments afin de mieux apprécier. » Une source syndicale confirme que les deux premières victimes ne rencontraient pas de difficultés connues au travail. Et la troisième ? La jeune femme, qui venait d'intégrer la fonction publique hospitalière, était encore en période de stage. Lundi après-midi, quelques heures avant son geste fatal, elle avait été reçue par son encadrement pour un « entretien d'évaluation classique », dixit Stéphane Jacob. Le cadre, aux dires d'un élu syndical, est aujourd'hui arrêté pour maladie
http://www.lavoixdunord.fr/Region/actualite/Secteur_Region/2012/01/20/article_l-hopital-salengro-du-chru-de-lille-touc.shtml
« Nous sommes en face d'une situation très particulière », constate Stéphane Jacob, directeur des ressources humaines, à propos de cette « succession de trois événements suicidaires sur une période courte ». Un comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) extraordinaire se réunit aujourd'hui pour examiner la situation. À la demande de la direction, précise Stéphane Jacob. À celle des syndicats, affirme Gamila Mestaoui.
« Tabou »
La secrétaire générale FO santé du CHRU ne décolère pas. « En trois ans, il y a eu beaucoup de suicides, mais on n'en parle pas, c'est tabou. Tout est bien caché au CHR. » Gamila Mestaoui décrit des équipes mises sous pression par une charge de travail croissante et une rigueur budgétaire étouffante. « Beaucoup d'agents sont sous antidépresseurs. Le vase est plein et, parfois, il y a la goutte de trop.» Le syndrome France Télécom frappe-t-il l'un des premiers CHU de France ? Un syndicaliste le suggère, en précisant qu'« une autre enquête est en cours, conduite par l'un des seize autres CHSCT du CHRU, sur un autre salarié qui s'est suicidé il y a quelques mois ». Et d'ajouter, sur un ton d'évidence : « Il y a des rapports sociaux tendus. On doit faire plus avec moins. La responsabilité, elle est aussi dans le ministère qui attribue les budgets. » Des considérations qui relèvent, pour le directeur des ressources humaines, de l'amalgame. À propos des trois derniers suicides, Stéphane Jacob insiste : « Pour les deux premières personnes, il n'y a aucun doute : il n'y a aucun lien avec leur situation professionnelle. Pour la troisième, on recueille des éléments afin de mieux apprécier. » Une source syndicale confirme que les deux premières victimes ne rencontraient pas de difficultés connues au travail. Et la troisième ? La jeune femme, qui venait d'intégrer la fonction publique hospitalière, était encore en période de stage. Lundi après-midi, quelques heures avant son geste fatal, elle avait été reçue par son encadrement pour un « entretien d'évaluation classique », dixit Stéphane Jacob. Le cadre, aux dires d'un élu syndical, est aujourd'hui arrêté pour maladie
http://www.lavoixdunord.fr/Region/actualite/Secteur_Region/2012/01/20/article_l-hopital-salengro-du-chru-de-lille-touc.shtml
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