mardi 22 novembre 2011

Meurtre d'Agnès: un éducateur du Gard a vu le directeur du lycée en mars

Un éducateur de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) du Gard a rencontré en mars le directeur du collège-lycée de Haute-Loire où était scolarisé le meurtrier présumé d'Agnès, a-t-on appris mardi auprès du procureur de la République de Nîmes, Robert Gelli.
Interrogé par l'AFP sur la connaissance qu'avait l'établissement du passé judiciaire de l'élève, source de polémique, le magistrat a souligné que "la loi ne permet pas aux juges ou aux éducateurs de communiquer officiellement les éléments sur les mises en examen en raison de la présomption d'innocence".
"Moi, je ne sais pas ce qui a été dit entre les parents et le directeur. En revanche, je sais que l'éducateur de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) qui s'occupait de ce jeune a rencontré le principal de l'établissement en mars 2011", a ajouté M. Gelli.
Le procureur a également déploré que l'établissement n'ait pas communiqué d'éléments à la justice sur les procédures disciplinaires engagées à l'encontre de l'adolescent et qui s'étaient traduites par deux exclusions d'une semaine. "J'entends dire que ces procédures sont secrètes. C'est paradoxal", a dit M. Gelli.
Dimanche, l'établissement du Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire) avait admis avoir su que l'élève avait fait quatre mois de prison avant d'intégrer le lycée, mais sans en connaître le motif. Auparavant, son directeur, Philip Bauwens, avait lancé la polémique en déclarant: "Nous avions des éléments de sa scolarité, mais pas connaissance de son passé judiciaire. On savait qu'il avait eu des ennuis avec la justice, mais on n'en connaissait pas la nature. Et nous n'avions aucun contact avec les services de justice".
Interrogée mardi sur cette visite d'un éducateur de la PJJ du Gard en mars, un administrateur du Collège Cévenol a répondu: "Nous, il (Bauwens, ndlr) nous a dit que non". M. Bauwens lui-même n'a pu être joint par l'AFP dans l'immédiat.
L'adolescent avait intégré cet établissement, trouvé par son père, après les vacances de la Toussaint 2010. Il venait de passer quatre mois en détention provisoire après le viol d'une jeune fille dans le Gard, bénéficiant ensuite d'une remise en liberté sous contrôle judiciaire avec interdiction de séjour dans ce département.
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