samedi 22 octobre 2011

après le drame du restaurant rue monge

Mercredi, un sexagénaire est décédé dans un restaurant après s'être étouffé en mangeant. Un événement dramatique qui aurait pu être évité si l'entourage de la victime et/ou les clients avaient tenté de le secourir en pratiquant la méthode de Heimlich, qui permet de désobstruer les voies respiratoires en une fraction de seconde. Cette méthode n'est en effet encore que trop peu connue du grand public.
Elle est pourtant assez simple à apprendre et ne nécessite aucune connaissance médicale. Deux membres de la rédaction du Bien public, qui ont pratiqué la méthode de Heimlich pour sauver une personne de leur entourage qui était en train de s'étouffer, témoignent aujourd’hui de leur expérience. Il y a d'abord l'histoire de Marie, 28 ans, qui se rappelle avoir évité la mort à une de ses camarades de lycées il y a dix ans, en pratiquant la méthode de Heimlich sans l'avoir jamais apprise auparavant.
"Je me rappelle qu'on dégustait des bonbons Arlequin chez elle, tout en faisant une bataille de coussins entre amis... Au bout d'un moment notre camarade ne jouait plus. Elle était appuyée contre le mur et son visage était devenu violet. Sous l'euphorie du moment, tout le monde rigolait en gloussant : "Oh la vache, regarde Cécile, elle est d'une drôle de couleur" se rappelle la journaliste.
"Paralysé devant la situation"
Mais au bout de quelques secondes, l'événement tourne à la mauvaise blague et les lycéens comprennent que la situation est devenue critique. "J'ai compris que c'était sérieux quand j'ai vu ma copine pleurer et se taper contre la poitrine. Tout le monde a arrêté de rigoler, et là c'était la panique". Heureusement, le père de Marie, maître nageur sauveteur, l'avait depuis longtemps sensibilisée aux gestes qui sauvent.
"Il ne m'avait jamais appris la technique, mais il m'a toujours dit que même si on ne savait pas bien faire les gestes de premiers secours, il valait mieux les essayer que de ne rien faire". Sans hésiter, la jeune femme place ses poings sous le sternum de la victime. "Je me rappelle, j'ai prévenu mon amie que j'allais appuyer très fort...". Dès la première tentative, la manœuvre fonctionne. "Et le bonbon est ressorti de sa trachée comme une fusée avant de s'exploser contre le mur... Je prends conscience aujourd’hui que je lui ai sans doute sauvé la vie… ».
Sauver la vie de quelqu’un, c’est également ce qu’a fait la femme de Philippe, 36 ans, l’hiver dernier. « Nous étions à un dîner de famille et mon beau-père discutait tout en mangeant des noisettes », entame le journaliste. « Tout à coup, il s’est arrêté puis est devenu tout rouge… On a vite compris qu’il s’étouffait », continue-t-il avant de confier que lui, « s’est trouvé paralysé devant la situation ». Son épouse, qui avait suivi une formation aux premiers secours dans le cadre de son travail, tente donc de le guider pour pratiquer la méthode de Heimlich.
« Mon beau-père fait plus de 100 kilos, on pensait que un homme pourrait plus facilement le dégager ». Mais, même sous les bons conseils de son épouse, l’opération échoue. C’est donc madame qui s’improvisera sauveteur. « Elle s’est mise derrière son père et a appuyé plusieurs fois. Ça a fini par le libérer ».
Deux expériences, tentées un brin au hasard, qui prouvent l’efficacité d’une manœuvre de secours à la portée de tous.
http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=drame&source=newssearch&cd=6&ved=0CEgQqQIwBQ&url=http%3A%2F%2Fwww.bienpublic.com%2Factualite%2F2011%2F10%2F21%2Fla-methode-d-heimlich&ei=fXOhTvTxDIvZsgbBzYCeAw&usg=AFQjCNGT8QBDL-L85D5LPKcXHf9QJ4CgbA&sig2=p9u-0rK3UYlOZJp06rTf3Q

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