lundi 12 septembre 2011

Un Héraultais à Oslo "baigné dans le drame"

Deux mois après les pires attaques sur son sol en temps de paix, la Norvège prépare la seconde audience le 19 septembre pour étudier la prolongation de la détention provisoire d’Andres Behring Breivik.
L’extrémiste a perpétré deux attaques meurtrières le 22 juillet : une fusillade sur l’île de Utoeya avec 77 morts et un attentat à la bombe contre le siège du gouvernement norvégien. Chef de service au conseil régional, l’Héraultais Jean-Marc Castanier a vécu les événements de près dans la capitale norvégienne où il était en vacances.

Jusque-là, "j’étais incapable d’en parler", explique-t-il. Ce 22 juillet, le vol direct Béziers-Oslo se passe sans encombre. Mais, une fois débarqués dans la capitale norvégienne, "sur un parking, à quelques centaines de mètres de l’explosion, le sol se met soudain à trembler. On a cru à l’explosion d’une canalisation ou un crash d’avion. L’instant d’après, les gens dévalaient les bâtiments dont les vitres avaient explosé."
À deux pas de l’épicentre, où se trouvent les services du Premier ministre et du ministère du pétrole, le couple vit, médusé, un concert de sirènes hurlantes. "On aurait pu être blessés si notre fils ne nous avait pas retenus au téléphone. Il nous a peut-être sauvé la vie. En deux minutes, l’hôpital s’est vidé de toutes ses ambulances qui sont allées secourir les blessés." Personne, ni les chaînes de télé ni les forces de l’ordre, ne sait encore ce qui se passe. Partout, du ruban de sécurité est déployé interdisant l’accès aux bâtiments abîmés. Militaires et policiers quadrillent les rues où les gens sont en état de choc, assis par terre, avec des éclats sur le visage. Jean-Marc Castanier se souvient "d’une femme policier, en pleurs, blessée, maculée de sang. On n’a pas eu le temps d’avoir peur. Ma femme voulait partir. Refusait les transports en commun. Partout des gerbes de fleurs, tellement nombreuses qu’elles recouvraient les monuments." Après Oslo, ils iront quand même visiter les fjords pour clore des vacances où "l’on a baigné dans ce drame norvégien".
http://www.midilibre.fr/2011/09/11/un-heraultais-a-oslo-baigne-dans-le-drame,386044.php

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