vendredi 23 septembre 2011

La jeune Hongroise n'a pas survécu à ses brûlures

Brûlée grièvement dans l'incendie de la rue Lisbonne à Agen, Kitti Kovàcs est décédée à l'âge de 22 ans, mercredi soir, à l'hôpital Pellegrin de Bordeaux.
Transportée dans un état critique au service des grands brûlés de Bordeaux, Kitti Kovàcs n'a malheureusement pas survécu à ses lésions. Plongée dans le coma, cette jeune Hongroise de 22 ans venue dans le cadre d'un échange caresser le rêve d'une formation en cuisine, est décédée mercredi soir, à 22 heures, à l'hôpital Pellegrin, après avoir vécu le martyr dans son appartement en feu de la résidence Pradines à Agen le 16 septembre au matin. Un incendie criminel allumé au rez-de-chaussée par un Agenais de 34 ans en proie à des troubles psychiatriques ce jour-là au point d'être interné. Un départ de feu qu'il a pris soin d'attiser avec une bouteille de gaz embrasant l'immeuble et piégeant dangereusement la cage d'escalier. Brûlé au niveau des jambes, Le petit ami de la victime, qui hurlait sa douleur le matin des faits et était sur le point de se jeter dans le vide, est toujours hospitalisé sur Agen. Il a appris hier matin la triste nouvelle. La victime s'apprêtait à regagner la Hongrie. Son apprentissage achevé et les dernières formalités réglées, elle avait rendez-vous avec le propriétaire de son logement lundi pour un état des lieux avant de rendre les clés. Sa famille est arrivée le week-end dernier en France, dans un premier temps pour faire le point sur son état de santé jugé très alarmant, voire précaire. Des proches qui sont hébergés chez des connaissances à Agen. Notamment sa sœur jumelle Aliz, une cousine également en stage dans la région, ainsi que les deux beaux-frères de Kitti. Sa mère et son beau-père devraient arriver dans les prochains jours dès que la levée du corps sera autorisée par le parquet. Les proches de ce jeune couple ont été reçus hier à l'hôtel de ville par le député maire Jean Dionis du Séjour qui tenait à adresser en personne ses condoléances à cette famille éprouvée par ce drame injuste et terrible.

Rapatriement du corps

Le directeur de cabinet du maire, David Rauscent, avait pris attache dès le matin avec les services du consulat et de l'ambassade en vue du rapatriement de la dépouille de Kitti Kovàcs. La mairie a assuré la famille de son soutien dans cette douloureuse démarche : le retour à sa terre d'origine. Alors qu'elle était venue chercher la promesse d'un avenir meilleur, en une fraction de seconde, sa vie s'est heurtée au déséquilibre d'un homme. Une information judiciaire va être ouverte sans tarder par le parquet qui, hier soir, ne s'était pas encore prononcé sur la qualification : homicide involontaire ou destruction par incendie ayant entraîné la mort ? La question centrale de la responsabilité pénale ou non de l'auteur présumé va être posée. Dans cette logique, une expertise psychiatrique devrait être ordonnée.

« Ne plus se retrouver dans cette situation »

L'élu à la sécurité, André Gounou, est en colère : « C'est une mort que je ne veux pas accepter. Nous ne devons plus nous retrouver dans cette situation demain ». Et de souhaiter qu'une réflexion municipale de fond s'engage sur la cohabitation des personnes en situation de fragilité en milieu ouvert, au sein d'un habitat collectif. Une mixité pouvant conduire à des drames comme celui-ci. « L'encadrement social doit jouer pleinement son rôle avec une veille plus exigeante ».
http://www.ladepeche.fr/article/2011/09/23/1174389-agen-la-jeune-hongroise-n-a-pas-survecu-a-ses-brulures.html

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