Suite au drame qui a coûté la vie au petit Émile, 10 ans,
sur un terrain de football du Lot ce week-end, un dispositif
d'accompagnement a été mis en place pour les jeunes.
Entourer les jeunes footballeurs, les protéger : c'est
l'objectif des éducateurs sportifs et de l'Éducation nationale. Depuis
l'accident de leur coéquipier, Émile samedi sur le terrain de football
de Lissac-et-Mouret (46), puis l'annonce de son décès, dimanche, à
l'hôpital Purpan, les jeunes joueurs de son club l'Entente Foot Azur,
comme ceux de l'Élan Marivalois âgés de 10 et 11 ans font l'objet de
toutes les attentions.
«Dès que l'on a compris la gravité de l'accident, nous avons
fait sortir les enfants du terrain, se remémore Jérôme, responsable des
U11 de l'Élan marivalois. Tandis que les secours étaient prévenus et
les premiers gestes de secours pratiqués sur le jeune gardien de but à
terre, des parents encadraient les groupes jusqu'aux vestiaires et
s'organisaient pour leur faire quitter les lieux au plus vite». Dans sa
tête comme dans celles des témoins, cet accident semble irréel. «On est
incapable d'expliquer ce drame. C'était une action de jeu comme on en
voit chaque samedi, un choc entre un joueur et un gardien», poursuit-il.
Pour Serge Martin, président du District de foot du Lot :
«C'est un drame extrêmement rare. Le football lotois est en deuil, nos
pensées sont tournées vers les parents et les proches du petit».
Une attention particulière a bien évidemment concerné le
jeune garçon impliqué et particulièrement marqué. D'ailleurs Thierry
Dumont, l'entraîneur d'Émile, compatissait : «Il y a une famille dans la
douleur, mais une autre aussi dans la peine, et je pense aux deux».
Dès le samedi soir, il a contacté chaque famille de son club
et fait le point avec son collègue de l'Élan marivalois pour déterminer
le niveau d'urgence dans la prise en charge des enfants. Le dimanche,
un 1er échange avec un médecin psychiatre a été organisé au stade de
Lacapelle. «En tant qu'adultes nous sommes tellement affectés que c'est
compliqué de préserver des gamins de ce drame. On leur a adressé des
mots simples», dit le responsable de l'équipe marivaloise.
À Lissac et Mouret, dès hier soir, l'encadrement de Foot
Azur se réunissait au stade. Mercredi, les coéquipiers d'Émile recevront
à leur tour ce soutien psychologique. Les entraînements et tous les
matches des équipes jeunes de l'Entente devraient être suspendus.
Dans les 9 écoles concernées par ce drame, l'Éducation
nationale a elle aussi déclenché une cellule de crise, comme l'indique
Christophe Portenart, responsable de la circonscription de Figeac. «Dès
lundi, 7 h 30, infirmière, psychologue, médecin scolaire, enseignants
spécialisés du Rased, assistante sociale et conseillers pédagogiques
sont intervenus. Par binôme, ils permettaient l'expression des émotions
et recueillaient la parole des élèves, en groupe ou individuellement.
L'impact et l'aptitude des enfants sont variés».
Ce week-end, dans le Lot, tous les clubs seront appelés à
respecter une minute de silence pour Émile. Après l'autopsie hier, les
obsèques seront célébrées samedi.
«Tout le monde a été exemplaire et réactif, pour mettre en place une
chaîne humaine, avec pour priorité les enfants, remerciait Thierry
Dumont, pourtant tout le monde a été traumatisé, même les secours».
http://www.ladepeche.fr/grand-sud/lot/
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