Après avoir vécu en Espagne où elle a été hospitalisée après une tentative de suicide, cette femme de 25 ans s’était installée dans ce quartier populaire de Nancy depuis près d’un an. Ses deux fillettes sont nées de pères différents. Et absents. Le premier - géniteur de l’aînée - vivrait dans le Nord-Ouest de la France. Le second, avec lequel la jeune femme entretenait encore une relation en pointillé, habite le quartier. « Mais pour lui, c’était ses deux enfants. Il parlait d’eux en disant toujours ‘’mes enfants’’», assure un voisin qui parfois, le croisait. « Elle criait beaucoup, mettait la musique à fond, mais jamais je n’ai remarqué de traces de violence sur ses gamines. Jeudi dernier, la police est intervenue parce qu’elle tapait dans toutes les portes de l’immeuble avec une barre de fer. Elle était comme hystérique puis s’est calmée. La nuit des faits, tout était calme ». Trop calme.
Avec un sac plastique
D’après les premières investigations, L.J-J a semble-t-il attaché les mains de ses enfants dans le dos. Elle a ensuite emmené, à tour de rôle, les fillettes dans son lit. Avant de les étouffer avec un sac plastique. Dans l’attente de l’autopsie pratiquée ce mardi, l’hypothèse d’une mort par asphyxie est la plus probable. Des analyses toxicologiques s’attacheront à vérifier si les enfants ont pu absorber des médicaments avant l’étouffement. À plusieurs reprises, la mère de famille a fait part à ses proches de son macabre dessein. Jusqu’au passage à l’acte. Quant au mobile de ce double assassinat, il paraît plus difficile à cerner et pourrait s’enraciner dans une pathologie relevant de l’histoire familiale et conjugale de L.J-J. « C’est une femme fragile, dans une grande détresse émotionnelle et psychologique même si elle arrive facilement à s’exprimer sur les faits », relevait simplement Me Julie Sammari, son avocate.Conformément au rapport d’une expertise psychiatrique réalisée durant la garde à vue, la suspecte a été hospitalisée, lundi soir, au centre psychothérapique de Nancy-Laxou. Une fois son état stabilisé, elle devrait être interpellée et présentée à une juge d’instruction dans le cadre d’un mandat d’amener, en vue de sa mise en examen.
http://www.estrepublicain.fr/edition-de-nancy-ville/2017/01/02/nancy-quartier-chiennerie-les-fillettes-ont-ete-assassinees
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