samedi 19 novembre 2016

31 morts sur les routes de Meurthe-et-Moselle

Elle n’y va pas par quatre chemins, Marie Argouarch. « Ce qui nous marque, ce sont ces 31 morts depuis le début de l’année contre 22 l’an passé sur la même période », observe la directrice de cabinet de la préfecture de Meurthe-et-Moselle. Avec une fulgurante accélération du phénomène entre le 31 octobre et la Toussaint où l’on a déploré pas moins de six morts en six jours.
La perte de contrôle survenue sur la RD 60 entre Blénod-lès-Toul et Toul et ses trois victimes à bord du seul véhicule en cause, illustre tristement ce constat. Avec Briey, le Toulois - 3 morts sur la totalité de 2015 contre 7 à l’heure actuelle - restent actuellement les principaux points noirs dans la géographie de la mortalité routière. Alors même que le nombre d’accidents corporels se stabilise (560 contre 562 l’an dernier) tout comme le nombre de blessés (679 contre 690 en 2015). « Les accidents sont plus graves et nous rapprochons cela à un relâchement des comportements », analyse Marie Argouarch quand bien même, « pas moins de 92 actions de prévention ont déjà eu lieu cette année à l’image d’ateliers de maniabilité pour les motards en alternative à la sanction ou encore des crash-tests dans les établissements scolaires en partenariat avec l’éducation nationale ».
Téléphone portable, ceinture, alcool, stups, vitesse… Un tableau parfois mortel qui fait déjà l’objet d’une traque sans répit. « Nous avons renforcé les contrôles depuis le début du mois et ils le seront encore davantage jusqu’à la fin de l’année », prévient la dir’cab alors que depuis le début de l’année, 2.085 conducteurs ont été visés par une suspension administrative du permis de conduire prononcée par le préfet. La conduite en état d’ivresse reste le principal motif de suspension tandis que les stups sont de plus en plus présents (lire ci-contre). Un cocktail alcool/stups impliqué dans 17 % des accidents mortels même si la faute de conduite (dépassement dangereux, déport voie opposée…) reste prédominante (70 %). Loin devant le facteur vitesse (30 %).
« À eux seuls, les services de l’État ne peuvent assurer la sécurité de tous sur la route. Il faut une prise de conscience des usagers, il faut qu’ils se responsabilisent ! », indique Marie Argouarch. Les fêtes de fin d’années se profilent et avec elles, leur lot d’excès en tout genre. À table comme sur la route. La préfecture entend mettre tout en œuvre pour que la vie ne se perde pas sur le bitume alors que depuis 2014 (41 tués) et 2015 (27 tués), la sombre courbe s’était nettement inversée.

http://www.estrepublicain.fr/edition-de-nancy-ville/2016/11/19/31-morts-sur-les-routes-de-meurthe-et-moselle

Aucun commentaire: