vendredi 14 octobre 2016

Béziers : le piéton renversé était décédé des suites de ses blessures

L a conductrice qui l'a renversé assure qu'elle ne l'a pas vu sur le passage protégé. Elle était jugée par le tribunal correctionnel de Béziers.
C'était le 26 janvier 2014 à 11 h 45, sur l'avenue Gambetta à Béziers. Cette jeune mère de famille descend vers la gare au volant de sa voiture, son enfant est à l'arrière. Elle ne voit pas l'octogénaire qui s'est engagé sur un passage piéton. C'est le choc. La victime décède un mois plus tard des suites de ses blessures.

Des excuses pour la famille

À la barre du tribunal correctionnel, ce lundi, la conductrice tient d'abord à s'excuser auprès de la famille, présente à l'audience. Son père a le même âge, et elle semble particulièrement affectée. Son casier judiciaire est vierge, le test d'alcoolémie est négatif, il n'y a pas de traces de freinage indiquant une vitesse excessive, mais les analyses ont montré qu'elle avait fumé du cannabis quelques jours auparavant. Le principe n'est plus actif, mais la consommation est interdite. Elle a tout de suite reconnu cet usage, exceptionnel selon elle.
La partie civile souligne que la famille n'est pas "habitée par un sentiment de vengeance" et regrette qu'aucune personne présente sur les lieux de l'accident n'ait acceptée de témoigner par écrit. Les dommages et intérêts ayant déjà été réglés, l'avocat demande juste le règlement des frais de justice.

Six mois de prison avec sursis

Pour le représentant du parquet : "L'homicide involontaire est insatisfaisant pour tout le monde. Ce n'est pas une délinquante, le principe des stupéfiants n'était plus actif, la vitesse n'était pas excessive, le véhicule était arrêté sur le passage piéton. Le lien de causalité directe entre les blessures et le décès a été établi." En répression, il requiert six mois de prison avec sursis, la suspension du permis pendant six mois et une amende pour la contravention.
L'avocat de la défense souligne : "Ce n'est pas le procureur qui fait peur à ma cliente, mais c'est vous, la famille, parce qu'elle se reconnaît en vous. Elle n'est pas là pour se défendre mais pour assumer ses responsabilités, le reste de la procédure ne l'intéresse pas." Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet. La prévenue devra payer une amende de 200 € et régler 1 000 € pour les frais de justice de la partie civile.

http://www.midilibre.fr/2016/10/12/le-pieton-decede-des-suites-de-ses-blessures,1407885.php

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