vendredi 30 septembre 2016

Les habitants sous le choc après la mort suspecte d'une retraitée à Reims

Dans la résidence où vivait la retraitée retrouvée morte, mercredi matin, toutes les conversations tournent autour du drame. Et l’angoisse monte
« Les gens ne parlent que de ça. Il y en a qui ont peur. » Le gardien de la résidence de l’avenue d’Épernay où vivait la septuagénaire retrouvée sans vie, mercredi matin, essaie d’être à l’écoute des habitants du mieux qu’il le peut ; tout en soutenant son épouse, qui peine à se remettre de sa macabre découverte. « Elle a craqué ce matin (ndlr : jeudi). Elle est partie acheter ses médicaments », nous confiait-il jeudi, encore bouleversé par ce drame, dont on ignore toujours les circonstances. L’enquête pour meurtre ouverte et confiée au Service régional de police judiciaire (SRPJ) de Reims devrait permettre d’y voir plus clair.

« On n’est pas bien depuis »

Toujours est-il que pour l’heure, les voisins de la malheureuse s’interrogent : qu’a-t-il bien pu arriver à cette femme sans histoires, retraitée de l’Éducation nationale, qui vivait paisiblement à quelques mètres de chez eux ? Michel, qui habite au 3 e  étage avec sa femme, croisait régulièrement la victime. « Quand je suis arrivé ici il y a cinq ans, on s’est rendu compte qu’on se connaissait. On s’était côtoyés au lycée rémois dans lequel je travaillais comme chef cuisiner. Elle était professeur d’allemand et documentaliste, me semble-t-il. Depuis, on discutait comme ça. Elle me racontait qu’elle allait en Allemagne, souvent en Forêt Noire. En Autriche, aussi. Je ne sais vraiment pas ce qui a pu se passer. » Si Michel parvient à faire face, son épouse, elle, a plus de mal à retrouver ses esprits. « Ça m’a fait quelque chose. On n’est pas bien depuis », lâche-t-elle, les traits tirés. « Quand elle s’en allait, elle fermait ses volets. Cette fois, on a remarqué qu’ils étaient ouverts. On s’est demandé pourquoi. Pour nous, c’était parce qu’il y avait eu du vent. »
C’est en apercevant la police par sa fenêtre, mercredi matin, que le couple a compris qu’il se passait quelque chose. « Mais on n’avait pas du tout pensé à ça. » Michel a appris la mauvaise nouvelle en croisant, un peu plus tard, la gardienne en allant faire ses courses. « Il y avait un petit attroupement qui discutait de ce qui s’était passé. C’est comme ça que j’ai su. »
Gisèle, qui habite dans une autre partie de l’immeuble depuis 6 ans, est elle aussi sous le choc, même si elle ne se souvient pas avoir déjà vu la victime. « Les policiers m’ont montré une photo d’elle, m’ont demandé si j’avais entendu des cris. Je ne la connaissais pas. Mais avec la proximité, ça touche forcément. Même si on a déjà une porte blindée, ça fait réfléchir. » D’autant que la résidence sécurisée est, selon elle, « calme ». « Il n’y a que des appartements habités par une ou deux personnes, et peu d’enfants. Ce sont beaucoup de retraités. (…) C’est un drôle de destin… »
http://www.lunion.fr/812274/article/2016-09-29/les-habitants-sous-le-choc-apres-la-mort-suspecte-d-une-retraitee-a-reims

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