lundi 27 juin 2016

Drame familial à Anglet : tristesse et incompréhension à la marche blanche

700 personnes ont marché, ce dimanche, en souvenir de Carla, Emma et Christelle, victimes d’un drame familial mardi dernier au Pays basque
L'appel de la famille de Christelle, Carla et Emma a été entendu dans des proportions qui témoignent de l'émotion suscitée par la tragédie qui s'est nouée à Anglet, mardi dernier. 700 personnes se sont réunies, ce dimanche après-midi, pour une marche blanche en l'honneur de la femme et des filles de Frédéric Delval.
Rose en main, la foule s'est dirigée en cortège vers la plage des Sables d'Or. Sur la digue, connaissances, proches et anonymes ont déposé des dizaines de roses en l'honneur des trois victimes.

"Aucun signe"

Jeudi dernier, le procureur de la République de Bayonne, Samuel Vuelta Simon, avait confirmé que l'homme avait tué sa femme et leurs filles avant de se donner la mort.
Cinq jours après, le drame familial, violent et soudain, ne trouvait pas davantage d'explication : "On ne croit pas que cela peut arriver, confirme Chiarra, 15 ans, camarade de classe d'Emma lorsqu'elles étaient au collège. Il n'y avait aucun signe qui aurait pu nous alerter."
"Famille normale"
"Nous avons été très choqués et surpris, poursuit Gaëtan, 16 ans, lycéen à Villa Pia dans la classe de l'aînée. Pour nous, c'était une famille normale. Aujourd'hui, nous ne pouvions pas faire autrement que d'être ici. Pour elle."
"Ce geste est absolument incompréhensible et rien ne l'excuse"
Un sentiment partagé par toutes les personnes présentes. "Ce geste est absolument incompréhensible et rien ne l'excuse', reprend Karine, venue « en soutien à cette famille plongée dans la douleur. Je suis maman de trois enfants. Il faut avoir un sentiment extrême de possessivité pour prendre la vie de sa femme et de ses enfants, comme pour dire: “Après moi, plus rien.” Est-ce que je ressens de la colère ? Être en colère après un mort, cela ne servirait à rien. Mais je ressens une profonde tristesse aujourd'hui.

Injustice

Ce mélange de sentiment existait pourtant bel et bien, ce dimanche. Un fort ressentiment de la part de la famille contre l'injustice qui a frappé, mardi dernier.
Et la tentation de chercher des responsabilités : "Je me demande si nous aurions pu faire quelque chose, s'interroge Marie, connaissance de Christelle. Il y a encore trop de drames de ce genre. On ne peut pas se résoudre à les banaliser."

http://www.sudouest.fr/2016/06/27/une-profonde-tristesse-2414288-3944.php

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