« L’enquête de flagrance a été confiée à la brigade de recherche de Commercy sous la direction de mon parquet. Dès mardi après-midi, la substitut est descendue au fond du puits avec les enquêteurs pour visualiser le site où a eu lieu l’accident », détaillait ce mercredi soir Rémi Coutin, procureur de la République de Bar-le-Duc. Celui-ci précisant par ailleurs que les auditions des personnes se trouvant dans la galerie au moment du drame, des responsables, étaient en cours, tout comme étaient menées des investigations à près de moins 500 mètres sous terre. Celles-ci ont débuté dès les lieux sécurisés par une équipe de sauvetage déblaiement de des sapeurs-pompiers meusiens. « Une opération périlleuse », précise le commandant Venaille, commandant des opérations de secours. « Trois phases ont été essentielles, la reconnaissance du site, la sécurisation et l’extraction de la victime. Au final une opération longue et délicate dans un environnement qui a été sécurisé mais qui restait fragile. » Des effritements minimes se produisant encore au cours de l’intervention des secouristes.
L’activité sur le reste du site a repris
Depuis mardi et tant que l’enquête le nécessitera, la galerie où est survenu l’accident restera fermée. « Ce bout de galerie est condamné. Mais l’activité sur le reste du site aussi bien en surface que sous terre a repris ce mercredi », précisait Marc-Antoine Martin, responsable de la communication à l’Andra. Il poursuit : « Nous n’avons aucune idée de la durée de l’arrêt du chantier dans cette galerie. Aujourd’hui nous sommes dans le temps du deuil et de l’enquête. »Quelques heurjes après ce dramatique accident, Jean-Paul Baillet, le directeur du site, affirmait que « cela ne remet pas en cause l’ensemble du programme ». Ce que confirmait encore hier le service communication de l’Andra : « Pas de remise en cause du dossier Cigéo, on creusait seulement une galerie. Pendant des années nous avons creusé des galeries sans qu’il y ait de problèmes, nous en sommes à 1,6 km. Mais nous voulons comprendre ce qui s’est passé avant de reprendre des travaux similaires ».
Ce à quoi s’emploient depuis mardi les enquêteurs. « Mais il est trop tôt pour répondre à deux questions essentielles : qu’est ce qui a provoqué l’effondrement et quelles éventuelles responsabilités devront être retenues ? », modérait le procureur de la République du fait de « la complexité des investigations en terme matérielles, juridiques et scientifiques. Il est fort probable qu’on fasse venir un expert en géologie pour nous aider à comprendre ce qui s’est passé ». Et dire si oui ou non la roche est en cause.
http://www.estrepublicain.fr/edition-de-bar-le-duc/2016/01/27/pas-de-remise-en-cause-du-chantier
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