vendredi 25 décembre 2015

Perpignan : le Noël calvaire de Sara, privée de ses trois enfants

Où sont Claire 14 ans, Adrien 12 ans et Elisabeth 5 ans ? C'est la question qui hante depuis des mois Sara Grégori, 35 ans leur mère installée à Perpignan (Pyrénées-Orientales). Sara est séparée du père de ses enfants depuis le 12 mai 2014. Le lendemain, par ruse et supercherie, ce franco-argentin était parvenu à retirer les enfants de l'école. Puis il les a emmenés avec lui en Espagne puis en Argentine son pays d'origine. Le père aurait réussi à se faire délivrer des passeports pour voyager avec eux. Depuis, c'est le calvaire pour cette jeune femme qui pensait découvrir l'amour à 19 ans en rencontrant Guillermo Cazenave-Gimenez de 24 ans son aîné. Lui est musicien et se prétend musicothérapeute. «C'est un homme qui ne travaille pas. En quinze ans, il a donné seulement quelques concerts et je ne l'ai jamais vu exercer ses connaissances en musicothérapie. Il vivait d'une allocation adulte handicapé» raconte Sara. L'histoire d'amour a démarré en Espagne. Elle s'est poursuivie en France façon naufrage.

Les enfants n'ont toujours pas été localisés

Le couple s'est installé en France à Lavelanet (Ariège) entre 2001 et 2009. Sara décrit une vie coupée du monde, dans une maison à l'écart avant de rejoindre les Pyrénées-Orientales. «Mon mari ne parlait pas français. Il s'est toujours refusé à étudier la langue alors qu'il est resté en France quinze ans. Il m'a coupée du monde» raconte-t-elle. Depuis 2014, Sara a obtenu de la justice française la garde de ses enfants et leur résidence à Perpignan mais les trois ont disparu et la décision du juge des affaires familiales de Perpignan est aujourd'hui lettre morte. Car les petits n'ont pas pu être localisés. Et les certificats de scolarisation ont débouché sur le mystère le plus absolu.
«A ce jour, je ne sais toujours pas où mes enfants vont à l'école et même s'ils sont scolarisés. Ce dont je doute aujourd'hui. Les seules adresses que mon ex-mari a données sont fausses. Il m'a demandé d'aller en Argentine mais dans le même temps, deux amis à lui, arrivés d'Espagne sont venus me menacer à mots voilés de me faire disparaître si je me rendais sur place» raconte-t-elle. De temps à autre, la jeune femme obtient quelques informations par mail. «Mais je ne suis même sûr que ce sont mes enfants qui rédigent ces phrases» poursuit-elle. Sara réclame la mobilisation des autorités françaises pour que la décision de justice soit enfin appliquée et que les enfants lui soient rendues. Aux dernières nouvelles, Sara a appris que ses trois enfants pouvaient se trouver au Paraguay avec leur père. Sans aucune autre forme de certitude. Hier soir les cadeaux des enfants sont restés à quai à Perpignan faute d'une dernière adresse connue.
 

Aucun commentaire: