Ligotée sur son lit dans une clinique de convalescence

Dans la nuit du 18 au 19 juillet une dame âgée de 88 ans a été ligotée sur son lit dans la clinique du Val des cygnes à Labarthe-sur-Lèze. L'agence régionale de santé à ouvert une enquête.

Une enquête portant sur le fonctionnement de la clinique du Val des cygnes, une maison de repos et de convalescence située à Labarthe-sur-Lèze est en cours d'instruction à l'agence régionale de santé (ARS). Ces investigations font suite à une plainte déposée le 19 juillet dernier auprès de la gendarmerie de Muret par la fille d'une résidente de l'établissement. Ce jour la Malika T. appelle comme chaque matin sa mère au téléphone pour prendre de ses nouvelles. Mais la vieille dame âgée de 88 ans et atteinte d'un début de maladie d'Alzheimer n'est pas en forme ; «Cette nuit ils m'ont fait mal. Ils m'ont attachée parce qu'ils m'ont dit que j'étais vilaine», explique-t-elle à sa fille.
Malika se rend immédiatement dans l'établissement où elle découvre en discutant avec le personnel que sa mère qui était agitée s'est vue prescrire dans la nuit, une piqûre de calmant par le médecin de l'établissement. Mais qu'en aucun cas ordre a été donné de la contentionner avec les draps de son lit. L'enquête interne révèle pourtant que la vieille dame a bien été ligotée à deux reprises : d'abord sur son siège puis sur son lit. La direction de l'établissement décline toute responsabilité directe. Elle conclut a une initiative malheureuse de l'infirmière de garde et choisit de la sanctionner en ne renouvelant pas sont contrat à durée déterminée. Selon Nicolas Genon, le tuteur de la vieille dame, le directeur de la clinique du Val des cygnes, aurait toutefois reconnu, que «la procédure n'a pas été respectée.» Contacté à de nombreuses reprises par téléphone pour recueillir sa version des événements ce dernier était injoignable. De son côté, l'agence régionale de santé refuse de s'exprimer sur ce dossier tant que l'enquête est en cours d'instruction.
Stéphane Volpato, le directeur régional sud ouest du groupe Korian a qui appartient l'établissement a choisi de parler en lieu et place du directeur du Val des cygnes. Il affirme également que «la contention a été réalisée de la propre initiative de l'infirmière qui travaillait cette nuit-là», avant d'expliquer qu'à la suite de cet acte de maltraitance «le directeur a organisé une entrevue avec la commission de relation avec les usagers, et une autre avec le comité de retour d'expérience», ce qui suffit à ses yeux à clore le débat sur la responsabilité du Val des cygnes dans cet acte de maltraitance. D'ailleurs commente-t-il : «ce sont des situations qui peuvent se produire, mais on ne peut imaginer que la maltraitance soit quelque chose d'habituel.» La mère de Malika n'a vraiment pas eu de chance !

http://www.ladepeche.fr/article/2015/09/24/2183668-ligotee-sur-son-lit-dans-une-clinique-de-convalescence.html