Belfort : retrouvée morte dans la Savoureuse

C’est un passant qui marchait le long de la piste cyclable qui a fait la macabre découverte. Arrivé au niveau du cinéma Pathé, le jeune homme qui ne s’exprime pas en français, aperçoit une forme dans la Savoureuse. Il croit voir un corps de jeune enfant. Il paraît coincé dans un trou d’eau au niveau des rochers. Le témoin appelle aussitôt un de ses proches pour qu’il alerte les secours.
« Mon ami était très ému », explique l’interprète du témoin. « Je ne parvenais pas à situer où se trouvait le corps. Mes premières indications à la police n’étaient pas très précises. »
À partir des premières informations, les pompiers commandés par le lieutenant Pascal Grosjean recherchent dans un premier temps la victime vers l’hypermarché Leclerc avant de recevoir une localisation plus précise. Le corps est bel et bien là. Les plongeurs du centre de secours de Belfort-Sud le remontent sur la berge. Les médecins du Samu 90 et les policiers du commissariat de police de Belfort remarquent alors que le corps n’appartient ni à un enfant ni à un adolescent, mais à une femme d’une cinquantaine d’années.
D’après les premières constatations, la victime était morte depuis plusieurs heures avant sa découverte, comme en témoignent les traces d’algues retrouvées sur ses bras.
Les enquêteurs de la police technique et scientifique sont bien entendu sur place pour photographier la malheureuse et la zone où son corps a été localisé. Leurs collègues ont tenté de retrouver des indices, tant sur les berges que dans l’eau, qui pourraient expliquer la mort de la femme. Des pompiers ont aussi dragué la zone où le corps a été repéré.
« Il n’a pas été trouvé de traces de lutte sur les berges, ni traces de coups ou d’objet contondant faisant supposer des violences », indiquait le parquet de Belfort quelques minutes après la découverte.
Il est très vite apparu que la victime correspondait en tout point au signalement d’une Belfortaine de 56 ans dont la disparition avait été signalée par la famille lundi soir. Dépressive depuis environ un an, elle aurait quitté son appartement du centre-ville avec des boîtes de médicaments dans les poches. Craignant un drame, ses proches avaient alerté la police qui avait lancé des recherches. Les premiers éléments de l’enquête et les auditions de témoins et de proches de la victime devraient dispenser le parquet d’ordonner une autopsie pour rechercher les causes de la mort. Le geste désespéré paraît plus qu’évident à ce stade des investigations.

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