mercredi 12 août 2015

Le bébé abandonné dans une poubelle par sa mère était sans doute vivant

La jeune femme qui a avoué avoir jeté son nouveau-né dans une poubelle a été mise en examen et écrouée. Les enquêteurs pensent que l'enfant était vivant. Il n'a pas été retrouvé.
Malgré les recherches, le corps du nouveau-né reste introuvable. Sa mère, qui a avoué ce week-end avoir abandonné son enfant dans une poubelle juste après avoir accouché, a été mise en examen lundi soir pour «homicide volontaire sur mineur de 15 ans». Elle a été placée hier soir en détention provisoire. Les enquêteurs pensent que l'enfant était vivant lorsque cette femme de 31 ans a accouché, et que celle-ci avait mené sa grossesse à terme. Dans un premier temps, elle avait affirmé que l'enfant était mort-né.
Selon ses déclarations, qui restent confuses, la trentenaire a accouché seule, chez elle, dans le quartier Empalot. C'était le dimanche 26 juillet. Le lendemain, 27 juillet, elle a abandonné son enfant, une fille, dans une poubelle. «Mais elle a menti plusieurs fois et l'enquête devra démêler le vrai du faux», souligne un enquêteur. Difficile tant que le corps de l'enfant n'a pas été retrouvé.
Le compagnon de la jeune femme ne se serait pas aperçu de sa grossesse. Ce sont des proches qui ont finalement alerté la police, deux semaines après les faits. C'est samedi que la jeune femme s'est présentée au commissariat central, répondant à une convocation, et qu'elle a été placée en garde à vue.

À Empalot, on en tombe des nues

«D'habitude, tout se sait à Empalot. Mais là, non, je ne savais pas.» Un ancien du quartier, assis sur un banc dans le parc qui jouxte le centre commercial, appelle un ami. «Lui, il sait tout !» Il finit par raccrocher en secouant la tête. Le secret a semble-t-il été bien gardé, le drame est resté confiné dans la sphère domestique. Sur la place commerciale, de nombreux stores sont baissés en ce début de mois d'août. Au supermarché Casino, on en tombe des nues. «À l'association, ils doivent savoir des choses», souligne à la caisse un adolescent, désignant le local de l'association «Une place pour tous», de l'autre côté de la place. «Je l'ai appris ce matin par le journal, indique la médiatrice sociale qui y travaille. J'ai aussitôt averti tous les gens du quartier. Personne n'était au courant. C'est très bizarre, cette histoire…» «C'est choquant», renchérit une femme assise dans le petit local. «Il y a déjà eu une histoire comme ça, il y a quelques années, se souvient la médiatrice. J'en parlais ce matin avec une maman du quartier. Mais c'était l'inverse. Un bébé qui avait été trouvé vivant dans une poubelle. On n'avait jamais su qui était la mère.»

Aucun commentaire: