« L’objectif de cette réunion sera, tout en tenant compte des constatations du Conseil d’État et de la Cour européenne, de recueillir l’avis de chacun sur cette nouvelle procédure », selon la lettre reçue par les membres de la famille publiée sur le site de L’Obs.
Procédure collégiale
Les choses sont formulées en termes diplomatiques car le contexte est explosif. Alors que l’épouse soutenue par cinq des frères et sœurs du patient, souhaite que Vincent Lambert puisse mourir conformément à ce qu’il souhaitait en pareille situation, ses parents, catholiques traditionalistes anti-euthanasie et d’autres frères s’y opposent farouchement. Ils ont déployé tous les recours juridiques pour y parvenir. Il y a quelques jours, leur ultime demande de révision de la décision de la Cour européenne des Droits de l’Europe a été rejetée. La justice européenne a validé l’arrêt des soins, comme l’avait fait auparavant la plus haute instance administrative française, le Conseil d’État.Reste que la formulation de la lettre peut être interprétée différemment dans les deux camps. L’hôpital va-t-il décider d’appliquer l’arrêt des soins, ou va-t-il lancer une nouvelle procédure collégiale pour se prémunir d’un nouveau round judiciaire et médiatique ?
En 2013, les parents de Vincent Lambert avaient entamé leur bataille devant les tribunaux car ils n’avaient pas été entendus lors de la première procédure qui vise à recueillir les avis des proches pour tenter d’établir quelle aurait été la volonté du patient. Une seconde avait été ensuite ouverte, entendant les parents, mais parvenant à la même conclusion : l’état de Vincent Lambert, tétraplégique et en état de conscience minimale depuis sept ans après un accident de la route, n’offre aucune perspective d’amélioration. Le maintenir en vie artificiellement à tout prix relève de « l’obstination déraisonnable ».
http://www.estrepublicain.fr/actualite/2015/07/09/vincent-lambert-derniere-etape
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